Aujourd’hui je te propose de découvrir une aventure proche de l’apocalypse. Comment la population de Kosmograd vit-elle ses derniers jours sur Terre ? C’est en découvrant la chronique qui suit que vous le découvrirez.
(j’en profite pour présenter mes excuses à l’auteur pour le jeu de mot pourri du titre. désolé m’sieur je ne le referai plus.)



Titre: Kosmograd
Auteurs: Bonaventure (scénario et dessin)
Éditeur: Casterman
Année: 2023
Nombre de pages: 120
Sommaire de l'article
Entrez dans la cité refuge de Kosmograd
Une ambiance d’apocalypse règne sur Kosmograd. Suite aux catastrophes naturelles dues aux changements climatiques, la Terre a été dévastée et cette ville refuge est l’une des dernières de la planète.
Tous les espoirs de l’humanité (enfin, de ce qu’il en reste) reposent sur l’ascenseur orbital de la multinationale Kosmo.
Mais les tensions se font sentir et la population manifeste dans la rue.
C’est dans ces conditions et un peu par hasard que Zoya, Paouk et Ev’ se voient confier une clé contenant des données cryptées qui semblent top secrètes.
Cela leur vaut d’être poursuivies et menacées de mort.
Mais que peut bien contenir cette clé?
Les trois amies parviendront-elles à décrypter les données et à embarquer dans l’ascenseur orbital ?



Kosmograd, un récit d’anticipation.
Bonaventure nous propose ici un album complet sur fond de SF.
Totalitarisme et corruption.
Son scénario d’anticipation nous plonge dans une des dernières cités terrestres où les humains peuvent se réfugier.
La Terre a été dévastée et dans les premières pages, l’auteur nous explique qu’une tempête géante approche, détruisant tout sur son passage.
A cette situation climatique terrible, l’auteur ajoute un contexte politique.
Il semblerait que la cité soit sous un régime totalitaire et répressif. Les citoyens sont dans la rue pour se rebeller contre ce système, mais ils font face à la violence policière.
Le système de Kosmograd semble aussi corrompu et aux mains de la multinationale Kosmo qui contrôle beaucoup de choses.



Un graphisme urbain.
Visuellement la BD Kosmograd est assez marquée. Elle a une identité forte tant au niveau du dessin que de la mise en couleur.
L’auteur a donné des look assez différents à ses héroïnes et à ses personnages.
Mais surtout il a fait un travail de fourmi sur les décors. La ville de Kosmograd est représentée sous toutes les coutures et sous tous les angles possibles. Cela en fait presque la première héroïne de cette BD. D’ailleurs, c’est son nom qui sert de titre : kosmograd !



Trois héroïnes en action.
Dans ce récit, nous suivons trois jeunes filles. Les trois amies se nomment Zoya, Paouk et Ev’ (pour Evane).
Au début de l’histoire Zoya et Paouk se rendent à une manifestation. C’est là qu’elles se voient confier la fameuse clé contenant des données.
Ev’, quant à elle, dormait et lorsqu’elle se réveille, ses amies sont déjà parties (sans la réveiller). Elle les rejoint alors et les aide à s’enfuir.
A partir de là, c’est la course poursuite qui s’installe. Les trois héroïnes sont traquées par les forces de répression et auront bien du mal à s’échapper. Elles auront aussi une poursuivante qui ne lâche rien: une flic à la botte de la multinationale Kosmo!
Ainsi l’histoire est dynamique et propose quelques rebondissements jusqu’au dénouement final, plutôt inattendu.
Mon avis sur la lecture de la BD Kosmograd
Le graphisme de Bonaventure est loin de mon style de prédilection. Pourtant la couverture de la BD m’a attiré. Puis, le scénario a su me faire dépasser ma première appréhension du visuel qui finalement est plutôt bien passé.
J’ai apprécié aussi le travail sur la couleur avec des ambiances bien différentes selon les planches.
Les trois héroïnes (totalement LGBTQIA+ friendly) sont aussi plutôt attachantes et nous entraînent à leurs côtés dans cette course poursuite effrénée.
Sans être exceptionnelle, Kosmograd est donc une lecture que j’ai appréciée. C’est un album complet qui se suffit à lui-même et nous propose une fin étonnante qui peut laisser place à l’imagination.