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Douze, la BD d’un huis-clos sanglant
Titre : Douze
Auteurs : Herik Hanna (scénario), Hervé Boivin (dessins), Gaétan Georges (couleurs)
Éditeur : Delcourt
Collection : Machination
Année : 2023
Pages : 72
Résumé d’une histoire mystérieuse :
Dans un bar, un homme sert une bière et remet une mallette remplie de billet de cinq cent euros à quelqu’un. Sa mission : se rendre au dîner organisé par l’Hydre, un mystérieux personnage. Plus tard, Matt arrive en coccinelle au grand hôtel où va se tenir ce fameux dîner. Il va retrouver des gens connus et des inconnus, tous semblent être des personnages bien dangereux. Mais Matt n’a pas l’intention de se laisser marcher sur les pieds…
Le scénario à rebondissements multiples :
Voici le début d’un récit ponctué de rebondissements. Même si le lecteur sent bien que tous ces gens ne sont pas là pour un tournoi de belote, on ignore les raisons qui les poussent les uns les autres à participer à ce dîner. Invitation qu’on ferait mieux de ne pas refuser ? Goût du risque ? Mission d’éliminer l’hydre par tous les moyens ? Les voiles se lèvent au fur et à mesure sur l’identité des personnages et leurs parcours, jusqu’au moment où commence l’action. Ces douze inconnus finissent par nous devenir familiers en quelques pages même si l’on s’attache bien plus à certains, comme Matt ou Julianne. Ce qui nous permet d’anticiper l’ordre d’élimination. Heureusement, les auteurs nous ont préparé quelques rebondissements afin que les règlements de compte nous gardent en haleine et réservent des surprises bienvenues.
La révélation finale nous étonne et donne envie de reparcourir la BD pour mieux voir les sous-entendus des dialogues qui émaillent l’action. Même si je me pose une petite question sur le déroulement du récit, impossible à vous exposer là, pour ne pas trop en dévoiler…
Le dessin semi-réaliste :
Les personnages solidement campés sont caractérisés aussi par le dessin. Les décors de ce grand hôtel qui va contenir toute l’action et ses multiples zones, des cuisines au bar ou des couloirs au parking en passant par le grand parc, permettent de varier les lieux tout en restant dans l’ambiance du huis-clos. Seul le début et la fin se déroulent ailleurs.
Si la mise en scène apporte dynamisme et mouvement dans les cases, la composition reste classique avec des enchaînements de case de dimensions variées. Comme un polar serré avec une mise en scène sans effet tape à l’œil.
Une partie du rythme repose sur l’ellipse, le passage d’une pièce à une autre et donc d’un personnage à un autre.
Ces ellipses sont aidées par les couleurs qui posent les ambiances des différents lieux et nous signalent immédiatement qu’on n’est plus au même endroit.
Conclusion d’une BD à rebonds:
Douze nous plonge dans un huis-clos explosif où l’action monte crescendo après une mise en place posée.
Zéda rencontre Matt.
Sympa, la conclusion.
Bonjour Paprika, merci pour ton petit retour sur la conclusion de cette chronique !