Sommaire de l'article
Dai Dark T1, la BD de mort et d’os



Auteurs : Q-Hayashida (scénario et dessin),
Editeur : Soleil
collection : Manga
Année : 2022
Pages : 208
Résumé d’une BD de SF ténébreusement drôle :
Des pilleurs d’épaves découvrent un homme flottant dans l’espace. Le capitaine des voleurs, un homme à trois têtes, reconnaît dans ce corps proche de la mort le légendaire Sanko Zaha. Il l’enferme et décide de le dépecer, car il est bien connu dans toute la galaxie que les os de Sanko Zaha permettent de réaliser tous les souhaits !
Le scénario d’un récit légèrement déjanté et sanglant:
Q-Hayashida nous offre une nouvelle histoire sombre, barrée et décalée. On ne s’en rend pas compte au début, mais le personnage de Sanko Zaha est en fait un ado de 14 ans, qui se promène dans la galaxie avec une peau des ténèbres qui le protège d’à peu près tout. Son fidèle sac à dos, ou plutôt Sakhado, dénommé Avakian, un squelette rétractable, lui prête main forte et l’accompagne partout.
Sanko n’en veut à personne, mais il a quand même besoin d’os pour négocier, dans le monde des ténèbres, des artefacts.
Alors quand une horde de pirates spatiaux décide de le tuer, ça l’arrange bien de les décimer pour récupérer leurs squelettes.
Ambiance légèrement gore mais pas trop, et une bonne dose d’humour font bien passer les choses. A la fin du premier tome, on a découvert l’univers et on a finalement hâte d’en savoir plus.
Le duo Avakian et Sanko fonctionne bien, l’univers détraqué pour une raison qu’on ignore encore est intriguant, et les ennemis purs et durs, autres que tout ceux qui veulent les os de Sanko, se profilent. Une série au concept inattendu qui tient la route, et honnêtement, on se frotte les mains pour la suite quand on sait que l’autrice a également écrit et dessiné la série Dorohedoro !



Le dessin organique :
En parlant du dessin, on retrouve ces personnages typés manga, évidemment, mais le trait est rond, hachuré, fin, presque organique. A l’image de ces vaisseaux et de leurs contenus qui n’ont rien de droit, où tout est courbes imbriquées.
Un graphisme qui fonctionne très bien en noir et blanc, avec bien sûr les habituelles trames grisées mais le travail de couleurs sur les trois premières pages du manga dévoile aussi une belle utilisation de l’aquarelle pour rendre cet univers morbide. Et là, on se prend vraiment à regretter de ne pas avoir plus de planches colorées.
Conclusion sur une histoire de mort, d’humour et de baston :
Ce manga est évidemment un seinen, adressé aux jeunes adultes plus qu’aux enfants. L’univers baroque et ce personnage un peu inconscient créent un beau contraste jouant sur les oppositions, entre humour et gore.
Zéda rencontre Sanko Zaha!


