Série
: Les chroniques de la Lune Noire
Titre:
T2 Le Vent des Dragons
Auteur :
Olivier Ledroit (dessin), Froideval (scénario)
Editeur :
Zenda
Année :
1993
Page
: 48
Résumé :
Wismerhill
continue sa quête. Il doit trouver l'oracle pour en savoir plus sur
sa destinée. Les vents lui parlent et ses amis, Feidreiva,
Pile-ou-Face, sont toujours à ses côtés. De nouveaux personnages
vont entrer en scène alors que nos héros arrivent dans la cité des
Gladiateurs. Mais dans l'ombre, des puissances jouent l'avenir du
monde et Wismerhill semble être une des pièces de l'échiquier.
Mon avis :
Le scénario :
Il
y a très ongtemps, dans une galaxie pas très lointaine – pour
cause, c'est la nôtre – on avait évoqué le premier tome de cette
BD. Vous pouvez lire la courte chronique de l'époque ici.
Je
plussoie tout ce qui a été dit, et avec ce tome deux, l'histoire
prend un peu plus d'ampleur. Déjà, les méchants s'affirment et les
enjeux de pouvoir aussi. Ensuite, nos héros (enfin, en tout cas,
Wismerhill) gagnent en puissance et des personnages secondaires, qui
vont prendre de l'importance par la suite, pointent le bout de leur
nez – ou de leur sabre -.
Cette
série s'inscrit vraiment dans la pure adaptation en BD de ce qu'est
une partie de Jeu de Rôles. D'ailleurs, les joueurs ne s'y sont pas
trompés, et ont tout de suite adhéré à cette série. Le scénario
de Froideval y étant pour beaucoup, autant que le style graphique
baroque de Ledroit.
Quand je vous dis baroque et influence de Philippe Druillet...
Le dessin :
En
effet, en terme de démesure graphique, rien ne vous sera épargné
avec ce deuxième tome. Enorme dessin pleine page, cases se
chevauchant les unes les autres, entrecoupés de parchemin de texte
orné de petits dessins de monstres moqueurs, combat épique, cadrage
au cordeau, emphase baroque dans les détails, les armures, la totale
comme Ledroit sait si bien le faire, bien qu'on soit loin de
l'espace, on sent des petites références au style de Druillet.
Les
personnages sont certes expressifs mais au final, on se rend compte
qu'ils n'ont pas forcément de personnalités différentes. Ils se
rapprochent plus d'archétypes. Comme on peut le voir avec Fey, la
guerrière farouche ou encore Murata, le samouraï silencieux et
encore plus avec Goum, le géant enfantin.
C'est
sans doute ce qui manque le plus à cette série, des personnages
plus profonds, plus travaillés.
Finalement,
les méchants, avec leur part de mystère, sont plus attirants. Mais
tellement puissants qu'on ne se sent pas en empathie avec eux.
C'est
donc pour l'aventure qu'on se perd dans cette histoire, et surtout
pour ce dessin foisonnant et puissant. Le combat contre le chevalier
dragon, extrêmement court, reste pourtant un beau morceau
d'anthologie.
Car
dans cette série, les dragons parlent et ont passé pacte avec
certains hommes. Mais que défendent-ils dans leur passe par où
personne ne doit passer ? Une fois le danger écarté, ce n'est pas
très clair. Nos héros trouvent un énorme palais vide, les autres
chevaliers dragons en fuite totale, un pays de cimes et de pics pas
spécialement fertile. Ca n'interpelle pas plus que ça Wismerhill et
ses amis qui repartent comme ils sont venus, mais avec un petit
souvenir en plus, porteur de rebondissements pour les prochains tomes
et tout à fait dans le thème Dragon du mois...
Pour finir :
Les
Chroniques de la Lune Noire constituent une belle immersion dans
l'heroic Fantasy ambiance Jeu de Rôles. On y retrouve ce qui peut
faire le sel d'une partie et aussi, du coup, ce qui peut lui manquer
quand les joueurs ne s'investissent pas assez dans le développement
de leurs personnages. Et tout bon joueur de JdR se rappellera, à la
lecture de ce deuxième tome, qu'il a eu envie au moins une fois de
chevaucher un dragon !
Zéda
croise Wismerhill.
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