jeudi 28 mars 2024

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Les cochons dingues tome 2 de Miss Prickly et Laurent Dufreney

Les cochons dingues tome 2 aux editions Delcourt
Série : Les cochons dingues
Tome : Tome 2
Scénario : Laurent Dufreney
Dessin : Miss Prickly
Couleurs : Magali Paillat
Editions : Delcourt
Année : 2019
Nombre de pages : 48



Résumé  :

Césare tente désespérément de convaincre ses acolytes cochons d’inde (Chonchon, Indy, Google, Takos et Dodo) de s’évader, mais son oration échoue lorsque Chonchon constate que Dodo doit être sacrifié à rester dans le parc…
Césare, exténué, craque et confie alors son envie de vacances. Il n’en fallait pas plus pour mettre en route la machine et répandre ce besoin de congés à ses congénères. Césare entrevoit donc là le moyen de se carapater.
Ainsi nos six petites bestioles amies vont s’en donner à cœur joie dans la maison de Sarah et Enzo, bien loin d’être des vacances reposantes.


Mon avis :

Les cochons dingues est la première série BD dédiée à ces petites créatures toutes mignonnes que sont les cochons d’inde (à ne pas confondre avec les hamsters).
Et à la vue du caractère de ces animaux, cette série ne pouvait qu’être humoristique.
Laurent Dufreney et Miss Prickly ont ainsi un univers incroyablement vaste à développer avec ces bêtes minuscules.

Les cochons dingues tome 2 aux editions Delcourt page 3
Page 3 de la BD

Le scénario :


Laurent Dufreney a le talent de tourner une histoire, probablement inspiré de faits vécus où ces petites boules de poils se sauvent à la première opportunité pour se cacher dans un recoin bien difficile d’accès, en véritable aventure à la dimension de ces petits yeux.
Et c’est ce qui fait tout l’humour de cette BD. Il met en scène des objets singuliers, banals et courant, pour nous hommes et femmes, mais finalement très dangereux à l’échelle de cette modeste faune.
Ainsi, un escalier devient une montagne vertigineuse, une voiture radiocommandée un bolide de guerre incontrôlable, et une prise électrique un instrument de torture mortel…
Et évidement nos petits monstres, aux malices innombrables, foncent tête baissée, ou presque, dans ces dangers.
Il est a noté quelques passages rigolos, et avec le recul, très critiques vis à vis de certains objets d’une maison comme la télévision ou le lave-linge…
Le découpage est bien dynamique, vivant, de cinq à dix vignettes en moyenne de toute forme, avec beaucoup de fantaisie comme des bulles sortant des cases, des vignettes qui se déforment au gré de l’action qu’elles contiennent, ou des bordures qui disparaissent etc….
Les dialogues sont soutenus et très abordables pour nos enfants, et déterminent le caractère de chaque personnage (comme Chonchon le ronchon, Takos le gourmand etc….)
En bref, l’histoire ne manque pas de rythme, et l’on se plonge sans problème dans le récit mais hélas la fin est un peu prévisible, mais elle nous laisse dans un confort de satisfaction ce qui est important pour nos jeunes petites têtes blondes.

Les cochons dingues tome 2 aux editions Delcourt page 6
Page 6 de la BD

 Le dessin :

Le dessin de Miss Prickly est épuré,  expressif et caricaturé.
Le trait est fluide, simple et maîtrisé. Elle serait capable, j’en suis sûr, de rendre « kawaï » n’importe quel animal de cette planète, même les plus hideux, en les dessinant.
Vous l’avez compris, on ne peut que se prendre d’affection pour ces petits cochons d’inde (tout comme les chevaux de « A cheval ! » autre BD du binôme…).
Ils sont si mignons avec des personnalités et des traits de caractères visuels et bien distincts comme par exemple Chonchon plutôt pataud et bougon, Google tout fou et éveillé, Takos aux joues joufflues etc….
Les mises en scènes sont adroites, ce qui est remarquable car ce ne doit pas être évident de jongler sur différents plans techniques (de gros plan à vue d’ensemble) considérant les tailles réduites de ces compagnons insolites.
Les couleurs de Magali Paillat réchauffent l’ambiance.
Elles sont chaleureuses (même sur les tons sombres comme la première page d’entrée en matière…) et claires, rien qu’à les voir, elles nous illuminent et nous donnent le sourire. Elles nous mettent à l’aise et nous détendent pour la lecture.
Le tout est agrémenté d’effets sporadiques et discrets (petits traits pour illustrer une joie, une vitesse, un dégradé de couleur pour focaliser sur un personnage, ou une petite onomatopée pour attirer l’attention sur une action suggérée etc…)

Les cochons dingues tome 2 aux editions Delcourt page 5
Page 5 de la BD

En bref, cette lecture est légère et agréable autant pour un adulte que pour un enfant, et sans aucune prétention. On passe un bon petit moment.
Ce qui est aussi intéressant, ce sont les pages en fin d’album, qui nous permettent d’en savoir un peu plus sur ces petits rongeurs et les erreurs à ne pas commettre lorsque l’on veut en adopter.
Ces dernières pages apportent donc un côté pédagogique plutôt intéressant.

Ciao
Yann

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Yanndallex
Yanndallex
Je suis évidemment un passionné de BD depuis ma jeunesse. Un malheureux accident de vélo ma valu quelques jours d’hospitalisation. Ainsi ma famille, pour me faire passer le temps à l’hopital, m’offrit des exemplaires de la série des Tuniques Bleues. Cette série a été une révélation ! J’étais émerveillé de pouvoir lire des histoires humoristiques liées à des évènements dramatiques (la guerre de sécession, le racisme etc…). Je me régalais à suivre les aventures de mon personnage favori le caporal Blutch. Puis vint la pleine adolescence pour découvrir des séries plus sérieuses, ou toujours humoristiques, d’héroïque fantasy, SF ou policières (XIII, Thorgal, la quête de l’oiseau du temps, le grand pouvoir du Chninkel etc…). J’y ai découvert ainsi des styles graphiques plus travaillés, détaillés, réalistes, poétiques etc… une deuxième révélation pour m’ouvrir progressivement à la bd adulte. A ce jour j’aborde chaque nouvel ouvrage comme une surprise, une promesse d’une belle histoire, que l’on aime, ou que l’on n’aime pas. J’ai pris conscience au cours des années qu’une histoire illustrée de 48 pages, ou plus, n’était pas si facile à créer de manière scénaristique mais surtout graphiquement. Le talent n’est pas inné, et à chaque vignette, je contemple d’autant les années de travails des auteurs. J’admire les techniques graphiques (que je ne soupçonne parfois pas du tout), les choix de couleurs ou du noir et blanc, le travail sur les mises en lumière, la conception des mises en scène, le choix des plans, des effets, des perspectives, le découpage élaboré, les transitions des plans séquences etc… Bref mon œil s’est avisé, mais je n’en reste pas moins admiratif du travail réalisé et des sacrifices réalisés par chaque artiste pour offrir du plaisir à son lectorat, et cela même si l’histoire ne m’a pas forcément plu. J’aime aussi souvent à chercher d’où a pu venir l’idée de l’histoire, très souvent inspirée de fait divers, ou de l’histoire avec un grand H. Je suis aussi toujours émerveillé par la diversité des sujets traités par ce média. Cette disparité permet des livres souvent très intimes avec des témoignages poignants et durs, mais aussi de s’enrichir culturellement, s’ouvrir à des expériences inattendues, parfois loufoques et hilarantes, etc… Et elle nous promet encore de grande œuvres !!

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