jeudi 28 mars 2024

Offrez-nous un café

Le Monde à Malec, la chronique délirante

couverture Le Monde à Malec de Malec chez Delcourt
Titre: Le monde à Malec
Auteurs : Malec (scénario et dessin)
Editeur : Delcourt
collection: Tapas
Année : 2017
Pages : 144

 

 

 

Résumé :
Malec a décidé de nous raconter sa vie. Mais c’est quoi, sa vie ? Et bien dans le désordre, sa rencontre et son mariage avec  irika, jeune (moins que lui nous affirme-t-il) femme Coréenne, son rêve d’aller travailler (et donc vivre) au Japon, son installation au pays du soleil levant, sa vie de couple, son boulot, des histoires qui n’ont rien à voir avec tout cela et d’autres qui ont tout à voir, bref, le monde à Malec est une BD qui nous raconte… Ben, le monde de Malec en fait !
Mon avis :
La table des matières vous donne tout de suite le ton, je n’en dirais pas plus mais voilà, l’ambiance déjantée, et surtout la  mise en abyme sont de rigueur tout au long des pages qui défilent, en même temps que les barres de fou rire. En tout cas, moi, j’ai bien ri. Même si j’ai retrouvé certains gags que j’avais déjà lu sur le site internet (non, son site ne s’appelle pas le site à Malec, bien tenté ! D’une manière étonnante et pour s’opposer à cette tournure de phrase qui pourrait devenir une mauvaise habitude, il s’appelle tout simplement le blog à Malec ) (maintenant sur https://turbointeractive.fr/Auteur/malec/) , j’ai ri une nouvelle fois en les relisant. 

Le plan de ce récit existe, même s’il ne saute pas aux yeux au premier abord, et ce n’est pas le plus important. Le vrai plaisir, c’est de découvrir des tranches de vie alternées avec des histoires fictives pures. En effet, Malec se met en scène lui-même avec Kirika et d’autres (comme ses amis et sa famille). Et cet avatar de lui-même qui est héros de BD ayant parfaitement conscience d’être un héros de BD, mais surtout d’être également le créateur de la BD et donc, qui a le pouvoir d’influer l’histoire, mais pas  trop car il s’agit de conter des anecdotes de vie, ne se prive pourtant pas de nous rappeler qu’il peut en user comme bon lui semble, de ce pouvoir… Si, à la fin de cette phrase, certaines choses ne vous paraissent pas claires, elles vous sauteront aux yeux en parcourant la BD. Par exemple, Malec n’hésite pas à faire exploser le quatrième mur, et tel un Woody Allen moins vieux, ou un DeadPool moins masqué, il s’adresse au lecteur – à nous donc -, pour partager ses avis, ou nous présenter ses autres avatars, comme Super-connard. Un personnage Malecien en diable, qui a la faculté de bien porter son nom puisqu’on le prend assez vite en grippe, bien qu’à la relecture, il ne dise pas que des super conneries (oui, mais alors là, il ne porte plus vraiment bien son nom, me direz-vous ? J’y peux rien, c’est le paradoxe à Malec) ! 

Page extraite Le Monde à Malec de Malec chez Delcourt
L’humour mis à nu par Malec !
 
Bon, vous avez saisi que l’humour traîne ses savates à chaque page pour notre plus grand plaisir. Et le dessin dans tout ça ?
Malec prend le pinceau aussi bien que la plume dans ce récit qui enchaîne des histoires courtes de différents formats. Les personnages sont stylisés de manière faussement simple, car à chaque page, ils révèlent un dynamisme digne de DragonBall (dans les moments où il frappe et parfois aussi dans les moments où il parle), qui n’est pas forcément facile à atteindre. Le décor varie, parfois totalement absent, parfois présent par une nappe de couleur créant un fond d’ambiance, parfois précis et posé pour situer les personnages dans le lieu de l’action. Malec prend une totale liberté et suit la règle qui consiste à ne pas s’en fixer. Et au final, tout cela passe très bien et contribue à créer une diversité qui évite la lassitude que pourrait créer un format strip classique. Les récits se développent sur une à deux pages, voire parfois une demi-page. Là aussi, pas de règle. Les gags ponctuent parfois une histoire courte, comme les blagues sur Retour vers le Futur ou alors plusieurs gags couvrent un arc narratif plus long comme la recherche d’appartement ou le retour en France. Bref, avec Malec, vous avez le choix. Alors profitez-en !
Je vous recommande d’aller faire un tour dans le monde à Malec. Et pour vous donner un aperçu et vous permettre de franchir le cap sans remords, si vous ne le connaissez pas déjà, allez traîner dans le blog à Malec. Vous y trouverez des gags, certes, au format classiques, mais aussi des Turbomédia, une des formes de la BD numérique, au sens de BD créée sous une forme spécifique à la lecture sur écran. Et puis, si vous n’êtes pas rassasié, il reste sa chaîne youtube, qui ne s’appelle pas la chaîne à Malec !
Allez, je vous laisse avec le spécial Malec de Delcourt où vous pourrez retrouver quelque part, entre autres surprises, la BA de cette BD :
 
 
Et pour la petite histoire, notons que cette BD est au format paysage et non portrait, ce qui ne gâte rien au plaisir que j’ai eu à la lire.
Zéda
rencontre Malec pour des révélations fracassantes !

 

 

 

NI PONTS NI CHAUSSEES, strip de Zéda pour illustrer chronique 7BD sur Le Monde à Malec par Malec chez Delcourt
Fais découvrir cet article à tes amis
David
Davidhttp://www.davidneau.fr
Scénariste pour le jeu vidéo, le podcast et le cinéma, auteur-réalisateur de court-métrages animés, auteur dessinateur la BD numérique "Zéda, l'Odyssée du quotidien", enseignant à l'ICAN en BD numérique, et chroniqueur BD bien spûr. Sans oublier passionné de musique et de... BD ! Tout est dit.

Laisser un commentaire

Ces articles pourraient vous plaire

Restons connectés 😉

3,476FansLike
408FollowersSuivre
146FollowersSuivre

Derniers Articles