Un garçon, une fille, en âge d’aller au collège. On connaît ça par cœur ? Pas si sûr, car ici, la fille est super jolie, super intelligente et son activité préférée, c’est de taquiner le garçon. Humour, tendresse, et de jolis dessins, ça suffit à faire de Quand Takagi me taquine un manga à suivre avec bonheur.
Titre: Quand Takagi me taquine
Auteur : Soichiro Yamamoto
Éditions: nobi nobi!
Année: 2019-2023
Nombre de tomes : 19 – en cours
Nombres de pages: 160
Sommaire de l'article
C’est la rentrée !
Nishikita se réjouit de retourner au collège, car aujourd’hui, c’est sûr de sûr, il va pouvoir jouer un sacré tour à Takagi. Takagi, sa voisine de classe : une jeune fille très mignonne (enfin, c’est ce qu’on dit : Nishikita ne s’intéresse pas aux filles, allons, c’est évident) et très intelligente, travailleuse, futée, amusante, calme, mignonne (ah zut, je l’ai déjà dit).
Vraiment, aucun doute, Takagi est la fille parfaite. Mais alors pourquoi Nishikita a-t-il passé toutes les vacances pour élaborer un défi pour la piéger ? Serait-il méchant ?
Pas du tout, nous sommes dans un manga extrêmement gentil et bienveillant (et ça fait du bien), mais Takagi a quand même un défaut. Et pas de risque de spoiler : la réponse est dans le titre ! Elle aime taquiner Nishikita. L’embêter, le piéger, le défier… Et gagner… Invariablement…
La revanche de Nishikita… Ou pas…
Heureusement, cette fois-ci, il est sûr de lui… Mais en deux minutes, toute sa préparation capote lamentablement : elle l’a fait rire aux éclats en pleine classe et M. Tanabe (ouh qu’il est laid ! Il fait peur, le professeur) l’a vivement réprimandé. Raté. Encore une fois… (Mais c’est pas grave, il aura un autre idée bientôt… Dans le chapitre suivant.
Quand Takagi me taquine : un manga qui donne le sourire
Vous avez donc le pitch d’un épisode-type de ce manga publié chez nobi-nobi! et réalisé par Soichiro Yamamoto. Il est structuré en courts épisodes (9 par volume, plus quelques bonus) et son principal défaut (selon ses détracteurs), c’est d’être répétitif.
On ne saurait le nier, cependant, il y a bien d’autres très grandes séries à qui on pourrait faire le même reproche (Detective Conan, Ranma 1/2…) et ça ne les a pas empêchées de continuer pendant des années avec succès.
Yamamoto a le chic pour décliner les variations sur le thème, pour faire évoluer les relations des personnages petit à petit. Car « Karakai Jozu No Takagi-San » est un manga scolaire. Il suit les héros d’une année sur l’autre et, du coup, ils grandissent progressivement. Cela permet au mangaka de faire glisser graduellement leurs sentiments de l’amitié à l’amour. Ben oui, forcément, un garçon et une fille, amis depuis l’enfance, qui se suivent et se chipotent quotidiennement, ils vont forcément tomber amoureux. Nishikata s’en défie, Takagi l’admet ouvertement (mais le doute plane : le fait-elle pour le taquiner ?)
On y va tout doucement, mais on n’oublie jamais que c’est une romcom (sort of), même s’il y a des sentiments, on rigole. (Et dans mon cas, je rigole beaucoup : ce manga titille tous mes ressorts comiques, je vous en souhaite autant.)
Des spoilers, mais pas trop
Chaque volume est complété par des bonus, souvent des chapitres un peu trop courts pour être inclus dans la série. Mais aussi, des fantaisies : petits coups de zoom sur le futur des héros, adultes… et mariés ! Voilà un détail qui donne une saveur toute particulière aux multiples dénégations de Nishikita au cours du manga…
Des dessins excellents
Côté dessin, Soichiro Yamamoto a un trait souple et rond, assez simple, sans être simpliste. Très mignon et agréable, avec des visages très expressifs. Le jeu des champs/contre-champs sur les visages de l’espiègle Takagi et du machiavélique/désemparé Nishikita est très efficace et renforce l’effet comique.
Quand Takagi me taquine : un manga intergénérationnel
Pour finir, la grande force de Quand Takagi me taquine, c’est son évidence, sa simplicité, sa franchise. Son ton est parfaitement juste et il n’y a pas une once de méchanceté dans les facéties des deux personnages.
Le manga est parfaitement adapté au public enfantin, même si on peut y trouver beaucoup de plaisir en tant qu’adulte. (Et ce n’est pas une généralité, le chroniqueur l’a déjà offert à trois enfants de 10 ans et plus, toujours avec le même succès!)
19 tomes sont déjà sortis et Soichiro Yamamoto est également responsable d’une seconde série en milieu scolaire qui aurait eu sa place dans cette chronique : « A quoi tu joues, Ayumu ?! », qui prend un peu le contrepied de Takagi, mais qui au fil de l’histoire réussit à s’en démarquer.
Il me tente bien, celui-là. J’essayerai de l’emprunter dans ma médiathèque pour me faire une idée. C’est une série plutôt longue, mais je pense que chaque situation peut se démarquer l’une de l’autre malgré la répétitivité. Je pense notamment à Calvin & Hobbes, chaque anecdote ou gag peut nous décrocher un sourire.