Auteur: Raphaël Drommelschlager
Éditeur: Casterman
Année: 2013
Nombre de pages: 88
Résumé :
Son ami Edgar, étant aussi son éditeur, voit sa santé se dégrader et lui suggère de prendre des vacances. Tom s’applique et part se réfugier en Grèce sur l’île de Santorin dans un hôtel luxueux en bord de mer.
Par les faits du hasard, il y trouvera une connaissance et amie : Margaret J.Cadbury, journaliste et critique d’art réputée par son expérience et donc proche de la retraite. Margaret apprends à Tom que l’hôtel dans lequel ils logent vit au rythme d’une mystérieuse femme richissime. Une certaine Penelope Brown que jamais personne n’a vu. Tout le personnel est aux petits soins pour cette personne invisible, et les consignes sont strictes mais respectées (réservation de la meilleur table, du meilleur emplacement de transat, le cocktail spécifique réservé etc…).
Tom se délecte des ragots qui tournent autour de cette inconnue, et trouve ainsi l’inspiration. Il entame ainsi son nouveau roman.
Plus tard, Tom révèlera à Margaret le loup de la fameuse Penelope Brown. En effet, Tom avait pris les dispositions avant son voyage, en accord avec le directeur de l’établissement, afin de créer de toute pièce ce personnage fictif pour observer les réactions et ainsi écrire son nouveau livre.
Désormais, l’évènement mystérieux organisé prends de l’ampleur et créer des tensions vis-à-vis des autres clients. Le directeur de l’hôtel souhaite arrêter ce manège mais Tom refuse catégoriquement.
Mais voilà, c’était sans compter l’apparition en chair et en os de la fameuse Penelope, telle que Tom l’a décrite peu auparavant dans son scénario. Le plus troublant est qu’elle ressemble comme deux gouttes d’eau à sa femme Anna… Dès lors, Tom ne maîtrisera plus les faits… ou presque…
Raphaël Drommelschlager n’en est pas à son premier coup d’essai dans le genre. En 2011 il nous avait aussi fourni le non moins bon « Paris-New York New York – Paris ».
Mais n’allez pas croire que Londres-Santorin en soit une suite. Non, le récit de ce one-shot est totalement indépendant du premier bien que la structure du scénario et la maquette de l’ouvrage soient particulièrement similaires !
Les mises en scène et les cases sont toutes particulièrement soignées, admirables et fortement harmonieuses pour notre œil, et tout particulièrement lorsque l’action prends place à Santorin.
On a vraiment une impression de liberté, d’apaisement comme si nous vivions nous aussi ces belles vacances.
L’auteur utilise admirablement bon nombre de plans cinématographiques ou bien d’angles de vue maintenant ainsi une constante attention du lecteur.
L’auteur use aussi d’un superbe artifice au niveau de la couleur : la bichromie (Noir et Blanc, ou ce qui s’y rapproche). Raphaël Drommelschlager nous en avait déjà démontré sa maîtrise via l’ouvrage « Paris-New York New York – Paris », mais là il nous transcende encore bien plus !
Le blanc est omniprésent et a plusieurs symboliques :
Les personnages expressifs sont certainement inspirés de l’entourage de l’auteur, et le héros a un trait de ressemblance évident avec l’auteur (c’est souvent le cas pour les ouvrages de cet artiste).
Londres et l’île de Santorin ne sont pas en reste dans le dessin. Il apparait quelques détails emblématiques de chaque lieu qui nous permettent de nous évader, de voyager avec le récit et nous font aimer tout autant Londres que Santorin.
Et ayant eu le plaisir de visiter ces différents lieux, je me suis projeté d’autant plus facilement.
Page 8 de la BD |
Le scénario :
Comme je l’ai exprimé plus haut, on retrouve beaucoup de ressemblance à l’un des précédents ouvrages de l’auteur :
Page 38 de la BD |
Cette bande dessinée est donc une œuvre particulièrement attachante, originale et renversante. Elle vous fera vivre beaucoup d’émotions et de sensations. Elle aura aussi le mérite de vous dépayser et de vous offrir un peu de soleil ou de rêves.
Bref, ça a été un pur bonheur de la lire.
Ciao