Dans « I Cannot Reach You », Kakeru et Yamato, nos deux meilleurs amis d’enfance, continuent à se tourner autour, incapables de s’avouer leurs véritables sentiments. Mais peut-être cela sera-t-il plus facile lors du voyage scolaire ?
Titre : I Cannot Reach You
Auteur : Mika
Parution : 19 août 2024
ISBN / EAN : 9782505123422
Format : 127×180
Prix : 7.70€
Nb de pages : 156
Collection : Shojo Kana
Catégorie : Romance
Sommaire de l'article
Mika orchestre la valse-hésitation
Mika, l’autrice de I Cannot Reach You, ne s’est pas facilité la tâche avec le pitch de son manga. Si elle veut rester fidèle au titre, aucun des deux amis dont elle brosse le portrait ne doit être capable de déclarer ces sentiments et de se faire comprendre de l’autre. (D’ailleurs, à qui s’adresse le titre dans le cœur des lecteurs ? Est-ce Yamato, l’amoureux transi de Kakeru qui ne peut atteindre ce dernier ? Ou est-ce Kakeru, le naïf qui se cache les yeux à longueur de temps, qui ne peut expliquer à son ami d’enfance la peur qu’il a de voir leur précieuse amitié être mise à mal ?)
Car la mangakate nous offre une histoire de tendresse, d’amitié et de sentiments bourgeonnants et réprimés, histoire détaillée à l’excès et servie par un dessin mignon et élégant, malgré certaines raideurs du trait parfois.
Des progrès constants
Dès la couverture, absolument superbe, on peut noter les progrès de la mangakate. Les dessins sont plus fouillés, plus denses… plus beaux !… Le sempiternel va-et-vient champ-contrechamp des dialogues entre les personnages laisse la place de plus en plus souvent à des plans un peu plus larges incluant des décors finement réalisés. Les cadrages restent cependant très sages en général et les visages un peu lisses. Cependant, c’est très agréable et encourageant.
Une histoire qui piétine beaucoup
Côté scénario, le reproche qui pouvait être fait aux deux premiers tomes, c’est d’être très lent. A force de détailler les états d’âmes de ses personnages, l’autrice oubliait un peu de faire avancer son histoire, au point de rejouer une scène sous un autre angle, à un moment, effet de style qui ne se justifiait pas complètement.
Le tome 3 démarre un peu sous le sceau de ce défaut : un Yamato qui enlace Kakeru (Ah, ça y est, on va avancer), suivi d’un gros rétropédalage des personnages qui se posent mille questions et auxquels on a un peu envie de flanquer des coups de pied aux fesses en criant « mais gooooooo, qu’est-ce que tu n’as pas compris ? » avant de ce rappeler du titre… Ah ben ouais « I cannot Reach You », c’est normal qu’ils comprennent rien, faut jouer le jeu de l’auteur.
Une histoire qui avance enfin
Par bonheur, l’autrice semble elle-même s’agacer de la situation et va profiter de l’opportunité du voyage scolaire des garçons pour faire évoluer son récit de manière un peu plus radicale.
Elle introduit dans ce tome Hosaka un presque bad boy, un garçon plus extraverti en tout cas toujours prêt à dire des vérités à voix haute. Ce personnage qui exaspère Yamato se révèle un catalyseur extrêmement positif pour Kakeru et gagne la sympathie du lecteur.
L’histoire va donc connaître un bon coup d’accélérateur et se terminer sur un parfait climax qui va immédiatement mettre les lecteurs en position d’attente. Allez, Kana, quoi, on se dépêche de sortir le tome 4 : y a pas de place dans les hôpitaux pour tous les fans en PLS!!!