Le moment de faire le bilan, au travers d’un petit reportage illustré, sur le festival BD Pyrénées qui a eu lieu la semaine dernière. En espérant vous donner envie de venir ou re-venir y participer l’année prochaine.
Le week-end dernier (du 10 au 12 avril), le festival BD Pyrénées 2015 fêtait sa 6ème édition avec un thème marin. En effet, cette année, le président d’honneur était Riff Reb’s, auteur d’une trilogie marine à succès.
Dans cette trilogie vous retrouvez:
– A bord de l’Etoile Matutine
– Le Loup de Mer
– Hommes à la mer
Mais le président 2015 a travaillé sur bien plus de titres que cela bien sûr. N’hésitez pas à jeter un oeil à son oeuvre.
Mais rentrons de suite dans le vif du sujet et allons affronter la vague d’activités proposées lors de cette fête des bulles.
Chaque festival se ressemble et pourtant, tous sont différents. Par exemple le festival BD d’Eurre auquel participe notre camarade chroniqueur Yann, se veut familial et le revendique. Du côté de Billère, dans les Pyrénées Atlantiques, chaque année, un thème est mis en place, en fonction du président d’honneur et sert de fil rouge aux différentes activités.
Le festival BD Pyrénées est adressé à tous, enfants, comme adultes, novices comme bédéphiles affirmés.
Et cette année encore l’association Pichenette, qui met en place et organise le festival a fait du très bon boulot pour accueillir les visiteurs.
Pour promouvoir le festival, un petit trailer a même été créé avec quelques images des années précédentes.
Festival BD Pyrénées 2015 – Teaser par cumamovi
Le programme était chargé, je n’ai bien sûr pas pu assister à tout, mais je vais tout de même vous présenter ce beau festival.
Pour commencer, le vendredi, la journée est réservé aux groupes scolaires. Les enfants ont la chance de découvrir le monde de la BD et de rencontrer quelques auteurs.
Ensuite le soir, un concert dessiné était donné par le groupe de rock palois « Moon Module« . Le temps de chaque morceau, Alexis Horellou et Reda faisaient chauffer leurs crayons et dessinaient en « live », filmés par une petite caméra positionnée au dessus de la table, et retransmettant le dessin sur un écran, pour le public.
Malheureusement cette année je n’ai pas pu assister à ce concert dessiné. En tout cas si vous avez l’occasion de voir ce genre d’animation, foncez, c’est vraiment génial!
Pour moi le festival a démarré le samedi matin.
Avant de vous parler des animations, je vais commencer par vous présenter tout ce qu’on pouvait faire sur le festival.
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Suivez le guide:
Pour permettre aux visiteurs de se repérer dans le festival, l’association a fait appel à une mascotte: un super-canard! Positionné sur plusieurs pancartes, Super-Guit, comme il se nomme, nous indiquait le chemin.
Parfait, pour ceux qui, assoiffés après une longue attente pour une dédicace, cherchaient la buvette par exemple.
Les ateliers:
Des ateliers étaient organisés, s’adressant principalement aux plus jeunes. Ainsi les enfants pouvaient participer à des ateliers de dessin, un atelier manga ou encore un atelier numérique et ainsi tester quelques tablettes graphiques. Le dimanche, un coin lecture a été mis en place, avec des fauteuils à disposition pour ceux qui voulaient se poser et prendre le temps de lire une BD.
L’auteur Xavier Saüt avait aussi mis en place une petite déco sur le thème du terrier des marmottes, en rapport avec ses BD sur les animaux des montagnes.
Les dédicaces:
Mais vous vous en doutez, ce qui attire le plus de visiteurs, c’est bien sûr les dédicaces. Et cette année nous étions gâtés car le festival BD Pyrénées avait invité plus d’une trentaine d’auteurs: scénaristes et dessinateurs.
Avec tout ce beau monde, chacun pouvait y trouver son compte.
L’association n’ayant pas pu obtenir le grand chapiteau de l’année passée, les auteurs étaient un peu serrés, sous de plus petits chapiteaux, surtout le samedi. Le dimanche ils avaient un peu plus de place car un espace s’était libéré.
Du coup, il régnait un certain brouhaha. Mais cela ne les a pas empêché d’accueillir les visiteurs, de discuter entre eux et tout cela dans la bonne humeur et souvent avec humour.
Fred Campoy et Sylvain Brosset ont même profité de cette ambiance chaleureuse pour sortir leur plus joli bonnet (créé par Claudine Lefebvre), sous l’oeil admiratif et quelque peu jaloux de leurs voisins de table, comme Philippe Charlot 😀
Les expositions:
En parallèle de tout ce que nous venons de voir, les festivaliers pouvaient naviguer entre différents sites de la ville pour admirer quelques expositions.
Tout d’abord, une sur le thème de la différence entre BD et littérature jeunesse.
Puis, à la mairie de Billère, nous pouvions voir les travaux des élèves de maître Campoy, sur le thème du développement durable, mais aussi sur un thème en rapport avec le festival, à savoir : les pirates. Et il y a de très bons dessinateurs dans le lot !
Il y avait également 3 belles expositions à la médiathèque de Billère.
Exposition Riff Reb’s:
A commencer par une expo en l’honneur du président Riff Reb’s, avec quelques uns de ses tableaux, affichés et une petite mise en scène pour donner une ambiance maritime.
En voyant ces œuvres, on ne peut que reconnaître le talent du dessinateur.
Les tableaux en noir et blanc étaient époustouflants, avec des jeux de lumières et de clair-obscure magnifiques.
Exposition Glory Owl:
En passant dans la pièce d’à côté, nous tombions dans une autre ambiance, réservée à un public averti. Il s’agissait d’une expo sur la BD Glory Owl réalisée par le trio Gad, Bathroom Quest et Mandrill Johnson (c’est leurs noms). Des planches de la BD étaient exposées. Des histoires trash en trois cases, à l’humour souvent gore et toujours décalé.
Je peux vous dire que cette salle ne laissait pas le visiteur indifférent et que quasiment chaque histoire entraînait une réaction.
Exposition Les Torches d’Arkylon:
Et puis, en descendant les marches de la médiathèque, nous passions encore dans une autre ambiance. Celle du manga des Torches d’Arkylon, un univers héroic fantasy créé par Michaël Almodovar.
Nous étions accueillis par Arkaïs et Sombrelune. Puis affichés aux mur, nous retrouvions des travaux de recherches, quelques planches et autres illustrations en noir et blanc ou en couleur. D’autres travaux étaient exposés sous verre.
Les animations:
Je vous ai déjà parlé du concert dessiné du vendredi soir, auquel je n’ai pas pu assister. Voyons les autres animations que nous ont proposé les organisateurs.
Les contes dessinés:
Une autre animation que je n’ai pas vu et qui était plutôt destinée aux enfants, était le spectacle dessiné, le samedi. Une actrice de la Compagnie du Si, lisait un conte: « Vérité vérité chérie ». Le temps de la lecture, un musicien donnait une ambiance à cette histoire. Et pour compléter l’animation, Cyrielle dessinait en direct, des dessins en rapport avec le conte qu’elle découvrait au fur et à mesure, guidée et inspirée par la musique également.
J’ai eu l’occasion de discuter avec la dessinatrice le dimanche. Pour elle, c’était une découverte et une très belle expérience qu’elle serait prête à renouveler.
Dans la même veine, une lecture dessinée était organisée le dimanche. Cette fois il s’agissait d’un conte pyrénéen, illustré par Mayana Itoïz, racontée par Daniel Cabarry et mis en musique par Thomas Baudoin du collectif du « ça i ».
La lutte graphique:
Il s’agit d’un des moments les plus attendus lors de ce festival.
Je vous rappelle le principe de la lutte. Deux équipes de cinq ou six dessinateurs sont constituées et choisissent un nom pour s’affronter.
Cette année nous avions donc l’équipe des « Gambas » opposée aux « Big Orno », thème maritime oblige.
Et pour lancer la soirée, Fred Campoy a déployé tous ses talents de chanteur (ou pas) sur la musique de « la croisière s’amuse ». Une entrée en matière remarquée et remarquable!
Ensuite les maîtres de cérémonie, en l’occurrence Fred Campoy et Jean-Luc Sala, qui animent la soirée, donnent un thème. Chaque équipe choisi un dessinateur, qui a alors 3 minutes pour réaliser un dessin sur le thème imposé.
A la fin du temps imparti, le public vote à l’applaudimètre pour déterminer le vainqueur, qui fait remporter un point à son équipe. Tout ceci est géré par maître Denis, qui tient les comptes!
A chaque fois l’équipe perdante a un gage, en général un déguisement un peu ridicule.
Certaines épreuves se jouent en équipe, soit en relais ou alors tous en même temps. Histoire de varier les plaisirs, le dessin doit parfois être réalisé à la bouche ou alors avec la « mauvaise main ».
Au terme d’une dizaine de rounds, et d’une lutte graphique acharnée, l’équipe ayant le plus de points gagne.
Le tac-o-tac des auteurs:
Et voici la dernière animation que je vous présenterai. Elle avait lieu dimanche après-midi. Il s’agit d’un relais, mettant toujours en avant l’imagination et le côté artistique des invités.
Le thème général de l’épreuve était « l’île au trésor ».
Les dessinateurs passaient les uns après les autres pendant tout l’après-midi. Chacun avait 10 minutes. Il pouvait dessiner ce qu’il voulait sur le thème mais, car il y a toujours un mais, il devait positionner et intégrer dans son dessin un ou plusieurs éléments imposés. Par exemple, « une forêt luxuriante pleine de petits animaux mignons« , ou encore « une ourse polaire en string accompagnée d’un éléphant sur lequel se trouve un singe« …. vous voyez le genre !
A l’année prochaine sur le festival BD Pyrénées…
La traversée s’achève ainsi. La mer de bulles nous aura mené au gré des courants vers chaque animation, mettant à l’honneur, la BD, ses auteurs et le monde du dessin. Tout cela accompagné de musique, de poésie et de beaucoup d’humour
J’espère vous avoir donné envie de découvrir le festival BD Pyrénées.
Je terminerai par un grand merci aux organisateurs et aux auteurs pour leur temps, leur gentillesse et leur bonne humeur!