: Chroniques de l’île perdue
Loïc Clément (scénario), Anne Montel (dessins)
Soleil
: Métamorphose
2018
: 112
et son petit frère Charlie sont en croisière avec leur parents.
Sacha doit veiller sur son frère mais, alors que le bateau subit un
choc et coule, le pauvre garçon ne parvient pas à sauver Charlie et
s’enfonce au fond de l’océan…
Rose, une jeune fille et son loup blanc appelé « La bête »
se retrouvent face à d’étranges loups noirs aux yeux rouges. Le
combat est inévitable…
avis :
récit étrange, fantastique oscillant entre le cauchemardesque et le
merveilleux.
et Rose vont vivre deux histoires séparées mais on saisit
rapidement que leurs destins vont être amenés à se croiser –
enfin, moi, ça m’a apparu rapidement, j’espère ne rien vous avoir
spoilé -.
se retrouve sur une île inconnue en face d’une énorme statue qui le
suit des yeux. Statue qui n’est pas sans faire penser à celle de
l’île de Pâques.
ça ne vas pas être une récolte d’œufs qui attend le jeune garçon
mais bien des volutes de fumée noire semant le chaos sur leur
passage.
au fur et à mesure de l’histoire, va comprendre beaucoup de choses
sur lui-même et sur ses rapports à son frère. Charlie, pour qui
Sacha représentait un roc auquel se raccrochait, n’a jamais vraiment
trouvé prise sur son frère aîné.
Sacha
retrouvera-t-il Charlie ? Quel sera le prix à payer sur cette île
mystérieuse et bien plus angoissante que l’île de Jules Verne ?
rapport entre frères est au centre de cette histoire.
suit Sacha, à la recherche de Charlie. Mais Rose dans tout ça ? Qui
est-elle ? Et surtout, Rose l’humaine contraste nettement avec Sacha
et Charlie qui ressemblent beaucoup à des chats anthropomorphisés.
et bien… tout sera révélé en temps et en heure, ne vous
inquiétez pas. Si le rapport entre frères joue un rôle clé, un
autre thème de cette histoire est le rapport à la peur. Les peurs
enfantines, celles ancrées dans nos cerveaux pour une simple vision
d’enfance, un mauvais souvenir, une image qu’on voudrait oublier ou
que l’on a oublié et qui resurgit sous forme de cauchemar.
gérer ses peurs ? C’est ce que vont devoir apprendre Sacha et Rose
face aux menaces cauchemardesques qui les entourent sur cette île
perdue…
Loïc Clément nous fait trembler pour ces enfants, Anne Montel met
en scène ces événements dans un style léger. Et il faut bien ce
style doux aux couleurs claires pour faire passer la pilule devant
ces monstres mystérieux et l’angoisse sourde qui règne sur cet
endroit.
stylisés, belles couleurs claires, et mention coup de cœur pour
Grain de blé, l’autochtone de l’île, qui s’exprime en dessins
enfantins aux crayons de couleur. Ce petit lapin particulier et
attachant vous touchera j’espère autant que moi.
à coté des dessins magiques de Anne Montel, ce récit de Loïc
Clément regorge de bonnes idées. On navigue d’un personnage à
l’autre, créant ainsi simplement mais très efficacement du suspense
et l’île, dont je ne vous dirai rien, mais dont on devine la teneur,
se précise et nous réserve quand même de bien belles surprises.
de l’île perdue est une belle BD. Qualité graphique, magie
narrative, recueil de qualité, un récit à partager avec ses
enfants pour dépasser ses peurs et mieux comprendre le rapport de
fratrie.
conseille Sacha !