An 3333, les humains et les vampires cohabitent pacifiquement, malgré la méfiance de certains mortels. Une série de meurtres touchant uniquement les vampires va venir ébranler le statu quo au sein de la mégalopole Asylum. L’inspectrice humaine Harper et son collègue vampire Atticus, sont chargés de l’enquête, mais l’affaire s’apprête à bouleverser toute la société et en premier lieu le destin d’Harper…
Des vampires du futur…
Derrière ce concept plutôt fun de transposer les vampires dans un univers SF, l’originalité vient en fait que les humains cohabitent pacifiquement avec eux. On se retrouve donc dans un univers assez original, où les vampires après de nombreux combats ont pris le pouvoir et assis leurs positions au sein de la société humaine.
Ce concept marche assez bien et il est dommage qu’on n’en apprenne pas plus sur l’univers et son fonctionnement. Le scénariste nous embarque dans une chasse à l’homme pour découvrir le meurtrier de ces immortels qui se pensaient à l’abri de tout dans cette société apaisée.
Le changement de statut de l’inspecteur Harper arrive dès le premier numéro et c’est suite à cet événement que les différentes pièces du puzzle vont se mettre en place. On va d’ailleurs rencontrer assez vite Toyo Yammamoto, un ancien yakusa qui va sauver Harper aux portes de la mort. Il va nous révéler l’existence de cellules yakusas, seuls véritables opposants à l’ordre vampire après la capitulation humaine. Ce mélange entre vampires, SF et culture japonaise fonctionne bien et les explications, quoique rapide, dans l’album apportent aussi une petite touche d’originalité. Malheureusement de nombreuses questions resteront sans réponse.
L’association temporaire de nos 2 héros va aussi permettre d’en découvrir plus sur leur passe.
Contrairement à Toyo, guerrier badass assez fade et classique dans sa construction, Harper va se révéler attachante au fil de l’histoire et de son évolution. Les dialogues et la narration sont agréables et fluides, même si on aurait aimé que l’histoire prenne un peu plus son temps pour développer certains aspects de l’univers.
Un dessin qui fait tilt!
La prestation de Dike Ruan aux crayons est impressionnante, et on assiste clairement à l’émergence d’un futur grand de l’industrie avec son trait rappelant une des stars du comics, Olivier Coipel.
Les scènes d’action sont rythmées et dynamiques, les décors donnent de l’épaisseur à l’univers. Les designs des personnages, et leur visage rappel le style incroyable de Coipel, et sans jamais copier le style du français, on remarque immédiatement l’influence du maitre sur notre artiste.
Cela forme un tout accrocheur, avec des émotions lisibles et une personnalité forte pour les différents protagonistes, Ruan assure vraiment le spectacle.
Aux couleurs on retrouve Miquel Muerto, qui rend une superbe copie avec des couleurs flashy du plus bel effet dans cet univers SF. Les ambiances colorées, soulignant le côté très urbain du récit avec ces néons, illustrent parfaitement le ton du récit et son ambiance cyberpunk par moments.
Mon avis sur Bleed Them Dry.