: Bad Ass
T4 very Bad Team
Herik Hanna (scénario), Bruno Bessadi(dessin) et Gaétan Georges
(couleur)
Delcourt
: Comics
2016
: 112
End revient… Et il est assez content ! Avec une équipe de
méchants, il va tenter de renverser la puissante J.L.A. qui a pris
le contrôle de la planète. Bien sûr, une mission aussi ambitieuse
ne pourra se réaliser sans grandes pertes et énormes fracas !
avis :
me suis retrouvé plongé in media res, comme on dit, comprenez au
cœur de l’action. Autant vous dire que ce n’est pas le bon tome pour
découvrir la série, d’autant plus qu’il s’agit du dernier ! Hé
oui, cette série violente et trash s’achève là. N’ayant lu les
tomes précédents, je ne puis vous dire si la barre est placée
vraiment haut par rapport au début de l’histoire.
End est un héros ou un méchant, au choix, dont le pouvoir joue sur
la chance – ou la malchance au choix -. Franc-parleur (ça se dit,
ça ?), orgueilleux, il est la tête d’affiche de la série et
derrière lui, l’équipe constituée ne comporte pas vraiment de
chiffes molles et autre faire-valoir de seconde zone. Mélangeant les
genres – comme le montre la couverture, il y a même un toon évadé
dont l’utilité dans ce tome n’est pas vraiment flagrante, soyons
honnête -.
La
tension ne repose pas sur le combat contre les forces ennemies. En
effet, les choses s’enchaînent tellement vite qu’on ne s’interroge
plus sur les chances de succès de l’équipe de Dead End, mais juste
sur ce qui va bien pouvoir se passer à la page d’après !
vous dire que ça va vite. En fait, ce tome se résume en une intro,
l’échafaudage d’un plan, deux bastons et une conclusion !
j’avoue avoir été surpris par la tournure des événements et par
la chute finale. On n’est pas loin de l’apocalypse. Finalement, ces
membres de la J.L.A. ne se révèlent pas si effrayants que ça.
Pourtant, il ne s’agit pas moins de quasi-dieux ! Nos (anti)-héros
auraient mérité un peu plus de fil à retordre face à ces
créatures aux origines célestes (enfin, pour ce que j’en sais).
graphisme est rond et presque mignon, contrastant de manière
d’autant plus forte avec la violence de la série. Les personnages
sont facilement identifiables et on s’attache rapidement à cette
bande. Même si, sans avoir lu les tomes précédents, les enjeux ne
sont pas facilement accessibles. Mais c’est aussi ça de prendre une
série en cours !
couleurs flamboyantes et vives ajoutent au côté sympathiques du
dessin. En effet, on est loin des tons sobres qu’on aurait pu
attendre pour une telle ambiance noire, ou des dessins tranchés qui
auraient pu être de circonstance. Mais cette opposition permet de
donner un côté pulp à la violence et au sang, qui désamorce
l’aspect dur de l’histoire.
décors sont dans le même style que les personnages.
composition reste dynamique et suffisamment variée pour que l’on
prenne plaisir à se laisser entraîner dans l’action. Même si les
scènes de combat, à mes yeux, auraient gagné à un peu plus
d’immersion.
je cesse de chipoter, Bad Ass se finit en beauté. Et pour ne pas
nous laisser en plan, un spin-off est déjà prévu avec le séjour
en enfer de Dead End (qui a eu lieu avant la fin de l’histoire dont
je vous parle aujourd’hui) !
rencontre Dead End !