Titre: Tome 1 – Merlin est mort, vive Merlin !
Dessin: Thomas Labourot
Éditeur: Rue de Sèvres
Année: 2015
Nombres de pages: 64
cours d’une leçon de botanique, elle découvre son pouvoir. Celui de
trouver les mandragores, ces terribles et mythiques plantes pouvant être
mortelles pour quiconque entends leurs cris si puissants lorsqu’elles
sont déterrées.
Labourot, bien connu pour son dessin humoristique (notamment avec « les
geeks »), nous livre une pépite d’humour, mélangée avec toute la poésie
et la magie que la scénariste Séverine Gauthier peut nous apporter. Ces
2 la n’en sont pas à leur premier coup d’essai. Ils ont déjà signé
ensemble de nombreuses séries et BD : « Noodles ! », « Washita »,
« Garance », « Team Galaxy », « Mon arbre » etc.. Mais Aliénor
Mandragore est la première à sortir aux éditions Rue de Sèvres.
dominante vert pomme, celle-ci est bien mise en scène, belle et
agréable à regarder. Elle ne révèle pas grand-chose sur le contenu de
l’album si ce n’est le dessin au style amusant, et les couleurs chaudes
et romanesques. Le titre de la série est bien mis en évidence, au
détriment du titre de l’album, qui ne se remarque presque pas du tout…
La calligraphie est bien choisie, ronde et fantaisiste à la fois.
couverture est donc révélatrice du public visé : jeunes et adolescents,
mais aussi tous les grands souhaitant rester encore des enfants
quelques instants…. Bref une bd pour toute la famille.
dessin de Thomas Labourot est magnifique, tout en rondeur, enchanteur,
dynamique, et communicatif d’une belle et joyeuse féerie malgré le thème
de la mort.
style est léger et familier, accessible aux jeunes et aux grands avec
le même plaisir de lecture, et surtout rempli d’humour.
mise en scène est fabuleuse, terriblement bien orchestrée, avec une
myriade de détails tous plus oniriques les uns des autres dans les
arrière plans ou les costumes. Parfois aussi, les bulles font
superbement abstraction de détail pour se focaliser sur l’action et le
moment présent, comme si tout le reste était suspendu.
couleurs vives et gaies, et les jeux de lumière, apportent une sorte
d’aura et une chaleur supplémentaire. Ils subliment ainsi l’ambiance
magique déjà créée par le dessin.
Gauthier nous a construit un petit bijou de scénario très original et
percutant, avec des dialogues passionnants, fins et inattendus. (La
leçon de Merlin en début d’ouvrage est une merveille de monologue !!)
réserve plein de surprises et rebondissements, et le thème abordé
(thème de la mort), bien que véritablement obscur et effrayant, est
intégralement tourné en dérision et finement exposé, permettant ainsi la
lecture et l’introduction aux plus jeunes. (Ceci a aussi l’effet de
pouvoir amener un autre personnage clé à l’histoire : l’Ankou…)
scénariste approfondi aussi de pistes telles, par exemple, une histoire
d’amour entre Merlin et Viviane la dame du lac, ou bien l’éducation de
Lancelot, ou la fratrie des fées…
ce bijou fantaisiste est bien évidemment mon coup de cœur de l’été
(bien qu’il arrive en septembre…). Il est soigné, beau, riche en humour
et en poésie.
Photo et copyright : Nicolas Dumoulin www.colason.com |
Photo et copyright : Laurent Galandon |