vendredi 26 avril 2024

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Legenderry tome 4- Vampirella de David T. Cabrera et David Avallone

Legenderry tome 4 Vampirella aux editions Graph Zeppelin
Titre : Legenderry
Tome : Tome 4 – Vampirella
Dessins : David T.Cabrera
Scénario :  David Avallone
Editions : Graph Zeppelin
Année : 2019
Nombre de pages : 128


Résumé :
De retour à Big City, Lady Pendragon, alias Vampirella, découvre que son établissement, le Scarlet Club, a été forcé de fermer.
Vampirella, avec son caractère bien trempé, va demander des comptes et tirer des ficelles pour aboutir aux sources de ce complot…
Un mystérieux “comité pour la décence” en a apparemment donné l’ordre…
La lady va user de ses talents et pouvoirs surnaturels pour les affronter.


Mon avis :
Bill Willingham (Fables) pilote cette série atypique de comics.
En effet Legenderry est une saga regroupant regroupant tous les héros (et par conséquent les méchants aussi) des éditions Dynamite Entertainment.
L’originalité est de les voir évoluer dans un monde imaginaire totalement steampunk où les règles et les faits sont bien différents de leur univers initial.
Sept tomes sont normalement prévus (dessinés et imaginés par des auteurs différents à chaque fois) et dont quatre sont déjà édités en France par les éditions Graph Zeppelin
 

Legenderry tome 4 Vampirella aux editions Graph Zeppelin extrait
Extrait de la BD

Vampirella est donc le quatrième opus de ces histoires.

Les précédents ciblaient :
1 – L’aventure steampunk, une introduction à l’univers…
2 –
Green Hornet, vous l’aurez compris on suit les exploits du frelon vert et son fidèle Kato
3 –
Red Sonja, une aventure de la divine rousse.


Cet épisode au scénario simple va mettre en exergue le conglomérat du crime, ses forces et ses failles, à travers une organisation quasi politique aux confins de la légalité de Big City…

Mais il va aussi mettre au jour une relation particulière…

Vampirella est magnifiquement dessinée aux formes rondes et longilignes.
Le regard froid et perçant d’une élégante femme fatale.
Brune sensuelle au teint blanchâtre et à l’allure bien douce
Qui ne tomberait pas amoureux d’une telle créature !
David T Cabrera l’a vraiment bien sublimée. Son travail graphique est vraiment remarquable, et je pense qu’il a dû la dessiner à son idéal…
Les couleurs sont vives et particulièrement bien choisies pour donner du rythme et de l’intensité au dessin.
Elles nous maintiennent bien attentif et mettent bien en avant notre héroïne.
Et il semblerait que cette Milady fasse tourner les cœurs de nombreux protagonistes de l’histoire (certains en perdent même la tête… Ok, mon humour est grotesque…) et notamment le sieur Rudolf Rassendyll qui sort d’on ne sait où…
On sent, en avançant ainsi dans la fable, une belle et piquante relation poindre….
Mais qui est donc ce Rudolf Rassendyll !?!
Se doute-t-il des pouvoirs et de la particularité de cette séductrice née ?


Car oui, on se prend d’affection, voire plus, pour… un monstre ! N’oublions pas que Vampirella reste un vampire avec une force surhumaine et autres dons surnaturels.
Mais ce monstre est tout de même particulier, il ne persécute pas le genre humain, et même la famille Hellsing, bien redoutée de ces démons anthropophages, ne s’y est pas trompée et (attention spoil !) finit par abandonner la persécution.


Les mises en scène sont justes, parfois un peu exagérées avec quelques défauts, mais dont on fera vite abstraction pour se focaliser sur la grâce incarnée.

Legenderry tome 4 Vampirella aux editions Graph Zeppelin extrait 3
Extrait de la BD

On découvre donc que ce scénario initialement « léger », s’étoffe un petit peu avec des bribes d’une histoire d’amour… ou pas…
La trame du récit est structurée sur deux point de vue séquentiels et alternatifs : D’une part les phases d’enquête de notre prodige, et de l’autre les actions et vilénies du comité maléfique.
Ce procédé d’alternance est classique pour instaurer petit à petit le suspense et conduire efficacement le sujet jusqu’au dénouement final.
Les connaisseurs de comics trouveront aussi, au long de l’histoire, énormément de personnages ou d’allusions à d’autres œuvres.
Chacun y trouvera probablement  une référence selon ses goûts vu leur nombre.
Le découpage est typique des comics à l’américaine avec d’innombrables vues et séquences, des vignettes en cascades et des tailles/formes très variées, des imbrications et incrustations de cases etc…
Enfin revenons à la relation entre Vampirella et Rudolf Rassendyll.
Celle-ci n’est pas claire. On devine que quelque chose cloche.
Ces deux protagonistes vont jouer au chat et à la souris tout du long, et Rudolf aura le talent de souvent apparaître lorsque la belle est en difficulté…
Ils vont donc se chercher, s’affronter et/ou s’aider jusqu’à cette révélation…
Mais je ne vous en dit pas plus, je vous la réserve pour votre lecture.

Legenderry tome 4 Vampirella aux editions Graph Zeppelin extrait 2
Extrait de la BD

L’action est au rendez-vous et ce tome montre bien que tout n’est pas que bien ou que mal, les rouages de cette mécanique sont plus complexes.
Bien que le scénario soit des plus courants, il a le mérite de faire le travail et le lecteur passera un bon moment dans un univers atypique et captivant.
J’ai hâte de lire les prochains épisodes et de voir quel héros sera à l’honneur.


Ciao
Yann

Legenderry tome 4 Vampirella aux editions Graph Zeppelin extrait 4
Extrait de la BD

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Yanndallex
Yanndallex
Je suis évidemment un passionné de BD depuis ma jeunesse. Un malheureux accident de vélo ma valu quelques jours d’hospitalisation. Ainsi ma famille, pour me faire passer le temps à l’hopital, m’offrit des exemplaires de la série des Tuniques Bleues. Cette série a été une révélation ! J’étais émerveillé de pouvoir lire des histoires humoristiques liées à des évènements dramatiques (la guerre de sécession, le racisme etc…). Je me régalais à suivre les aventures de mon personnage favori le caporal Blutch. Puis vint la pleine adolescence pour découvrir des séries plus sérieuses, ou toujours humoristiques, d’héroïque fantasy, SF ou policières (XIII, Thorgal, la quête de l’oiseau du temps, le grand pouvoir du Chninkel etc…). J’y ai découvert ainsi des styles graphiques plus travaillés, détaillés, réalistes, poétiques etc… une deuxième révélation pour m’ouvrir progressivement à la bd adulte. A ce jour j’aborde chaque nouvel ouvrage comme une surprise, une promesse d’une belle histoire, que l’on aime, ou que l’on n’aime pas. J’ai pris conscience au cours des années qu’une histoire illustrée de 48 pages, ou plus, n’était pas si facile à créer de manière scénaristique mais surtout graphiquement. Le talent n’est pas inné, et à chaque vignette, je contemple d’autant les années de travails des auteurs. J’admire les techniques graphiques (que je ne soupçonne parfois pas du tout), les choix de couleurs ou du noir et blanc, le travail sur les mises en lumière, la conception des mises en scène, le choix des plans, des effets, des perspectives, le découpage élaboré, les transitions des plans séquences etc… Bref mon œil s’est avisé, mais je n’en reste pas moins admiratif du travail réalisé et des sacrifices réalisés par chaque artiste pour offrir du plaisir à son lectorat, et cela même si l’histoire ne m’a pas forcément plu. J’aime aussi souvent à chercher d’où a pu venir l’idée de l’histoire, très souvent inspirée de fait divers, ou de l’histoire avec un grand H. Je suis aussi toujours émerveillé par la diversité des sujets traités par ce média. Cette disparité permet des livres souvent très intimes avec des témoignages poignants et durs, mais aussi de s’enrichir culturellement, s’ouvrir à des expériences inattendues, parfois loufoques et hilarantes, etc… Et elle nous promet encore de grande œuvres !!

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