Titre : Un été sans maman
Scénario et dessins : Grégory Panaccione
Editions : Delcourt
Collection : Shampooing
Année : 2019
Nombre de pages : 280
Sommaire de l'article
Résumé de « un été sans maman »:
Pour la première fois Lucie doit passer un été sans sa maman.
Celle-ci la dépose chez un couple d’amis en Italie, en bord de mer, en face de l’île de Gallinara.
Mais malheureusement Lucie ne parle pas un mot d’italien.
Ses journées sont donc vouées à devenir monotones et pleines de paresse, entre farniente sur la plage et jouer avec le petit chien…
Mais cela ne va pas s’avérer si ennuyeux.
Lucie va se faire quelques amis, et si Ricardo est un jeune garçon de son âge tout à fait normal, elle aura à faire aussi à des petites créatures étranges dont une se prénommant Roberto…
Mon avis sur « un été sans maman »:
Page 7 de la BD |
Le scénario de Grégory Panaccione:
Le dessin de Grégory Panaccione :
Il a un trait fin et délicat et dès les premières cases on en prend plein la vue.
La particularité de ce récit, outre qu’il soit presque muet comme « un océan d’amour », vient du fait du choix du roman graphique en Noir et Blanc.
Tout est en nuance de gris et l’auteur impressionne par sa maitrise des ombres et lumières.
La première vignette nous dit tout sur sa maestria avec le reflet de la petite Lucie sur la vitre de la voiture et le paysage derrière…
Le choix du noir et blanc est grandement bien choisi car il permet de poser l’ambiance maussade dès le début, et de donner au lecteur une certaine angoisse, qui a mesure de clarté progressive au long de l’histoire va finir par révéler un véritable sentiment de chaleur et suggérer des vacances idéales sur une plage idyllique.
La finesse de son coup de crayon est aussi un bel atout. Il nous transmet ainsi d’extraordinaires émotions interprétables et lisibles aux travers des grands yeux de notre petite héroïne. C’est simplement touchant, troublant et poignant.
Les cadrages sont bien variés et les gros plans sont tellement expressifs qu’ils décuplent la projection du lecteur dans le récit.
Les perspectives sont superbement bien proportionnées (notamment en ce qui concerne la justesse de dimensions pour dessiner des enfants…).
Le petit côté fantastique et absurde de la fable permet de dédramatiser l’horrible naufrage de L’Annamaria, ayant probablement instillé cette histoire à l’auteur, mais il réalise là aussi, certainement l’un des plus beaux hommages que l’on ait pu faire aux victimes de ce sinistre.
Page 13 de la BD |
On en ressort tout ému, et on aime ça !
A lire !
Ciao
Yann