vendredi 19 avril 2024

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Legenderry tome 3 – Red Sonja par Aneke, Juanan Ramirez et Marc Andreyko

Legenderry tome 3 - Red Sonja aux éditions Graph Zeppelin
Série: Legenderry
Titre: tome 3 – Red Sonja
Auteurs: Marc Andreyko
(scénario), Aneke et Juanan Ramirez (dessins)
Éditeur: Graph zeppelin
Année:
2018
Nombre de pages: 110
Résumé :
Red Sonja se retrouve capitaine d’un bateau à la dérive.
Un soir, alors qu’elle est à quai, dans une taverne, un homme apparemment scientifique, se fait enlever par des morts vivants.
Red Sonja ayant sympathisé avec le scientifique, lui vient en aide sans succès, mais elle sympathisera avec Elisabeth, morte vivante et fiancée de Victor Frankenstein, qui elle aussi a tenté de sauver le scientifique.
Elisabeth va ainsi révéler le noir dessein que Victor nourri en enlevant les scientifiques. Il souhaite lever une armée de monstres pour conquérir le monde.
Red Sonja décide de l’en empêcher.

Mon avis :
Les connaisseurs se poseront certainement la question suivante : comment peut-il aborder un livre sur Red Sonja (héroïne plutôt heroic fantasy) sur un thème SF ?
Et bien c’est là que la magie de « Legenderry » intervient.
Vous  l’aurez probablement lu à travers le résumé, mais on est en plein dans le thème de par le cross over avec Frankenstein.
Mais cette Bd nous réserve aussi quelques autres références Science-Fiction comme nous le verrons plus tard.
Cet épisode m’a beaucoup plus plu que le précédent (The Green Hornet).

Legenderry tome 3 - Red Sonja extrait 1 aux éditions Graph Zeppelin
Page extraite de la BD

Le dessin :


Pour le coup, les dessins de Aneke et Juanan Ramirez m’ont beaucoup plus charmé que pour le « Red Sonja : le trône du faucon ».
On reconnait bien quand même la touche d’Aneke avec son trait fin, vif et percutant.
Les arrières plans sont bien attrayants et mettent bien en valeurs les multiples héros, au-delà de Red Sonja qui reste sublissime.
Les contrastes des couleurs sont bien réfléchis, et la lecture est très agréable. Les dégradés sont doux et beaux et les jeux d’ombre et lumière passent inaperçus ce qui est bon signe.
L’œuvre est découpé et mis en scène à la façon comics, dense et intense, jouant beaucoup sur des effets. (Perspectives, jeu d’alternance de plans focus, chevauchement de case, cascade de vignette, de magnifiques pleines pages etc…)
En bref c’est un vrai plaisir de contempler cette splendide héroïne lors de son périple aquatique. Les auteurs montrent ainsi que Red Sonja sait s’adapter à toute situation avec grand flegme.
Les bonus des couvertures alternatives sont à tomber, notamment la couverture de Cedric Poulat que j’aimerais vraiment bien voir en poster.

Legenderry tome 3 - Red Sonja extrait 2 aux éditions Graph Zeppelin
Page extraite de la BD

Le scénario :

Le scénario de Marc Andreyko part sur un principe vu et revu plus d’une fois: « l’héroïne contre le méchant qui veut conquérir le monde ».
Mais au-delà de ce classicisme, l’ensemble est plein de fantaisie et d’originalité.
Et ce qui fait le cachet de Legenderry, c’est bien cette terre alternative avec ce mélange des mondes et des héros.
Cela est donc propice à l’imagination des scénaristes pour le plus grand bonheur de leurs lectorats.
Et dans ce volume, nous avons donc le cross over entre Red Sonja et Frankenstein mais pas que…
Nous avons aussi à notre grande surprise, et grosse joie, un cross over avec « Vingt mille lieues sous les mers » incarné par les rôles prépondérant du Nautilus et de son capitaine (Revenu à la vie pour le coup) Nemo.
En gros Marc Andreyko a réussi à réunir l’œuvre de trois des plus grands écrivains de ce siècle alliant Science-Fiction et Heroic Fantasy : Jules Verne avec Vingt mille lieues sous les mers, Mary Shelley avec Frankenstein ou le Prométhée moderne et évidemment Robert E. Howard à travers l’héroïne issue de l’univers de Conan le Cimmérien.
D’autres petites références sont aussi très appréciables dans ce récit, comme celle directe à un certain « Flash »…
Bref, cette combinaison d’œuvres très connues donne un résultat fort sympathique, intéressant et surtout très divertissant.

Legenderry tome 3 - Red Sonja extrait 3 aux éditions Graph Zeppelin
Page extraite de la BD

Le découpage, pour du comics, reste plutôt classique, ressemblant à la BD franco-belge, avec des caniveaux afin de bien délimité les cases.
Celles-ci sont variées aux formes parfois fantasques, parfois régulières, en alternance de bande horizontale, de simple carré ou de pleine page.
Les pages ne comptent rarement plus de 6 vignettes et le fils de l’histoire se suit sans problème.
Le tout est plutôt dynamique et entrainant si bien que l’on arrive rapidement à la fin sans s’en rendre vraiment compte ce qui est un bon point.

J’ai bien aimé.
Ciao
Yann
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Yanndallex
Yanndallex
Je suis évidemment un passionné de BD depuis ma jeunesse. Un malheureux accident de vélo ma valu quelques jours d’hospitalisation. Ainsi ma famille, pour me faire passer le temps à l’hopital, m’offrit des exemplaires de la série des Tuniques Bleues. Cette série a été une révélation ! J’étais émerveillé de pouvoir lire des histoires humoristiques liées à des évènements dramatiques (la guerre de sécession, le racisme etc…). Je me régalais à suivre les aventures de mon personnage favori le caporal Blutch. Puis vint la pleine adolescence pour découvrir des séries plus sérieuses, ou toujours humoristiques, d’héroïque fantasy, SF ou policières (XIII, Thorgal, la quête de l’oiseau du temps, le grand pouvoir du Chninkel etc…). J’y ai découvert ainsi des styles graphiques plus travaillés, détaillés, réalistes, poétiques etc… une deuxième révélation pour m’ouvrir progressivement à la bd adulte. A ce jour j’aborde chaque nouvel ouvrage comme une surprise, une promesse d’une belle histoire, que l’on aime, ou que l’on n’aime pas. J’ai pris conscience au cours des années qu’une histoire illustrée de 48 pages, ou plus, n’était pas si facile à créer de manière scénaristique mais surtout graphiquement. Le talent n’est pas inné, et à chaque vignette, je contemple d’autant les années de travails des auteurs. J’admire les techniques graphiques (que je ne soupçonne parfois pas du tout), les choix de couleurs ou du noir et blanc, le travail sur les mises en lumière, la conception des mises en scène, le choix des plans, des effets, des perspectives, le découpage élaboré, les transitions des plans séquences etc… Bref mon œil s’est avisé, mais je n’en reste pas moins admiratif du travail réalisé et des sacrifices réalisés par chaque artiste pour offrir du plaisir à son lectorat, et cela même si l’histoire ne m’a pas forcément plu. J’aime aussi souvent à chercher d’où a pu venir l’idée de l’histoire, très souvent inspirée de fait divers, ou de l’histoire avec un grand H. Je suis aussi toujours émerveillé par la diversité des sujets traités par ce média. Cette disparité permet des livres souvent très intimes avec des témoignages poignants et durs, mais aussi de s’enrichir culturellement, s’ouvrir à des expériences inattendues, parfois loufoques et hilarantes, etc… Et elle nous promet encore de grande œuvres !!

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