vendredi 11 octobre 2024

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Jimi Hendrix Requiem Electrique de Mattia Colombara et Gianluca Maconi aux éditions Graph Zeppelin

Titre : Jimi Hendrix – Requiem Electrique
Scénario : Mattia Colombara
Dessins : Gianluca Maconi
Editions : Graph Zeppelin
Collection : Rock Odyssée
Année : 2020
Nombre de pages : 144 

Résumé de « Jimi Hendrix Requiem Electrique » :

La musique est magique. La magie c’est la vie.

Jimi Hendrix

la musique est le moyen de dépasser mes limites

4eme de couverture de la BD.

Formidable bio sur la vie de cet énorme artiste James Marshall Hendrix alias Jimi Hendrix.

Cette BD retrace ainsi la courte vie de ce génie de la musique, de son enfance compliquée avec un père régulièrement absent, jusqu’à sa célébrité rapide et inégalable, en passant par la découverte de la guitare, ses débuts difficiles en proie au racisme ambiant, ses excès et ses rencontres qui lui ont ouvert des portes.


Jimi Hendrix Requiem Electrique aux éditions Graph Zeppelin page de garde
Extrait de la BD page de garde

Mon avis sur « Jimi Hendrix Requiem Electrique » :

Well, I’m a voodoo chile 
Lord I’m a voodoo chile 
Well, the night I was born 
Lord I swear the moon turned a fire red…

Voilà le début des paroles de la chanson de Jimi Hendrix « Voodoo Child », une de mes préférées. Evidemment je l’ai écoutée en boucle lors de la lecture de ce « biopic ».
Nos deux artistes italiens et la maison d’édition Graph Zeppelin ont réalisé là, un bel ouvrage, légèrement typé vintage.
Il s’agit du premier ouvrage de la collection « Rock Odyssée » qui promet d’être fort sympathique.
Chaque volume sera sur l’histoire d’un/une artiste ou d’un groupe de musique. Ainsi nous aurons le plaisir de découvrir prochainement une Bd sur Janis Joplin et une sur les Pink Floyd…
J’ai hâte car celle-ci m’a emballé !


Jimi Hendrix Requiem Electrique aux éditions Graph Zeppelin page 109
Extrait de la BD page 109

Le scénario « Jimi Hendrix Requiem Electrique » :

Ce récit de la vie de James Marshall Hendrix est structuré classiquement de sa jeune enfance jusqu’à son décès fortuit et trop rapide.
Les chapitres, scindés en 3 grosses parties, ont l’originalité d’être nommés avec des titres de chansons de la carrière de ce grand guitariste.
La première partie revient sur son enfance et ses débuts difficiles, ses confrontations face au ségrégationnisme, le racisme et l’exploitation négrière des blancs encore bien affichés.
La deuxième partie fait le point sur ses rencontres et son ascension fulgurante dans le monde de la musique.
Enfin la dernière l’expose au sommet de sa gloire, son apothéose, ses excès, sa lutte et malheureusement sa disparition.
En y regardant de plus près, la structure de ce scénario est d’une orchestration symphonique magistrale (il y a même un intermède entre l’acte 2 et 3).
La vie de Jimi Hendrix, à travers cette narration organisée, résonne à la fois comme un long morceau de blues très électrique et plaintif mais aussi comme un grand concerto classique et déjanté voire même d’un opéra rock !
Petit détail que j’ai aussi apprécié : la référence à Martin Luther King et la retranscription de son fameux discours « i have a dream ».
Très beau travail scénaristique !


Jimi Hendrix Requiem Electrique aux éditions Graph Zeppelin page 6
Extrait de la BD page 6

Le dessin « Jimi Hendrix Requiem Electrique » :

Gianluca Maconi a un style plutôt caricatural mais à la fois très comics.
Son trait est fin, précis et avec le sens du détail adéquat pour ni encombrer le dessin et ni l’appauvrir.
Il a su aussi parfaitement retranscrire les attitudes, les gestuelles, le comportement de la star, particulièrement lorsqu’il est sur scène.
Les illustrations en fin d’album, pour sa représentation au « Symphony Hall », le lendemain de l’assassinat de Martin Luther King, sont juste divines !
Ces aplats de noirs majestueux mettent évidemment en relief le dessin soigné mais surtout le deuil de toute une population qui se bat pour ses droits.
Vous l’aurez compris, le choix de l’illustrateur s’est porté sur le noir et blanc probablement non sans raison.
C’est un superbe procédé pour mettre l’accent sur un des thèmes ultra présents dans l’album, et dont Jimi Hendrix en a subi des conséquences : le racisme.
De cette belle manière il met l’accent sur ces rivalités de « couleur », pour nous démontrer, au final, que noir et blanc s’accordent parfaitement ensemble pour réaliser des merveilles.
Les techniques utilisées pour son dessin semblent nombreuses et variées comme les hachures, des estompes, de la pulvérisation (ou spray) à la brosse à dent, les aplats etc.
Les effets sont maîtrisés et très agréables pour notre rétine, comme les auréoles lumineuses pour mettre en avant les personnages, les reliefs des ombres et/ou des lumières en jouant sur des contre-expositions plutôt singulières, ou bien les nombreuses perspectives, variations de champs, incrustations et débordements de dessins dans les vignettes.
Les mises en scènes sont académiques, élégantes et fignolées.
En bref c’est du bel art !


Jimi Hendrix Requiem Electrique aux éditions Graph Zeppelin page 111
Extrait de la BD page 111

Ce premier tome de cette nouvelle collection m’a véritablement convaincu.
Cependant, j’en attends maintenant beaucoup pour les prochains !

Ciao,
Yann

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Yanndallex
Yanndallex
Je suis évidemment un passionné de BD depuis ma jeunesse. Un malheureux accident de vélo ma valu quelques jours d’hospitalisation. Ainsi ma famille, pour me faire passer le temps à l’hopital, m’offrit des exemplaires de la série des Tuniques Bleues. Cette série a été une révélation ! J’étais émerveillé de pouvoir lire des histoires humoristiques liées à des évènements dramatiques (la guerre de sécession, le racisme etc…). Je me régalais à suivre les aventures de mon personnage favori le caporal Blutch. Puis vint la pleine adolescence pour découvrir des séries plus sérieuses, ou toujours humoristiques, d’héroïque fantasy, SF ou policières (XIII, Thorgal, la quête de l’oiseau du temps, le grand pouvoir du Chninkel etc…). J’y ai découvert ainsi des styles graphiques plus travaillés, détaillés, réalistes, poétiques etc… une deuxième révélation pour m’ouvrir progressivement à la bd adulte. A ce jour j’aborde chaque nouvel ouvrage comme une surprise, une promesse d’une belle histoire, que l’on aime, ou que l’on n’aime pas. J’ai pris conscience au cours des années qu’une histoire illustrée de 48 pages, ou plus, n’était pas si facile à créer de manière scénaristique mais surtout graphiquement. Le talent n’est pas inné, et à chaque vignette, je contemple d’autant les années de travails des auteurs. J’admire les techniques graphiques (que je ne soupçonne parfois pas du tout), les choix de couleurs ou du noir et blanc, le travail sur les mises en lumière, la conception des mises en scène, le choix des plans, des effets, des perspectives, le découpage élaboré, les transitions des plans séquences etc… Bref mon œil s’est avisé, mais je n’en reste pas moins admiratif du travail réalisé et des sacrifices réalisés par chaque artiste pour offrir du plaisir à son lectorat, et cela même si l’histoire ne m’a pas forcément plu. J’aime aussi souvent à chercher d’où a pu venir l’idée de l’histoire, très souvent inspirée de fait divers, ou de l’histoire avec un grand H. Je suis aussi toujours émerveillé par la diversité des sujets traités par ce média. Cette disparité permet des livres souvent très intimes avec des témoignages poignants et durs, mais aussi de s’enrichir culturellement, s’ouvrir à des expériences inattendues, parfois loufoques et hilarantes, etc… Et elle nous promet encore de grande œuvres !!

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