vendredi 29 mars 2024

Offrez-nous un café

Par le pouvoir des dessins animés

Elsa Brants, autrice de manga revient sur son enfance et sur le rôle des dessins animés sur son parcours et son histoire personnelle.

Par le pouvoir des dessins animés d'Elsa Brants chez Kana

Titre: Par le pouvoir des dessins animés
Autrice: Elsa Brants
Éditeur: Kana
Année: 2019
Nombre de pages: 192

L’enfance d’une autrice de manga française

La petits Elsa discute avec ses camarades dans la cours de récréation, mais elle ne comprend pas de quoi ils parlent. Qu’est ce que c’est Goldorak? Des Corno-quoi? Des Dessins ani-quoi?…
La fillette n’a pas encore la télé à la maison et se sent en décalage. Alors imaginez la joie lorsque son père ramène un jour un poste de télévision.
Mais la maman d’Elsa préfère qu’elle aille jouer dehors plutôt que de passer la journée devant les dessins animés. Alors la fillette doit mettre en place des stratagèmes pour réussir à regarder ses émissions préférées en cachette.
Et lorsque son père achète un magnétoscope, plus besoin de regarder en direct, Elsa peut enregistrer tous les dessins animés et les regarder plus tard.

Ainsi Elsa Brants nous raconte son enfance (et celle de ses frère et sœurs) et comment les dessins animés l’ont influencé toute sa vie, jusqu’à la réalisation de son rêve: devenir autrice de manga.

La petite Elsa ne connait pas encore le pouvoir que les dessins animés auront sur elle

Par le pouvoir des dessins animés ou l’autobiographie d’une fondue d’animés et de mangas

Dans ce one shot, sous forme de manga en noir et blanc, Elsa Brants autrice (entre autre) du manga Save Me Pythie (aux éditions Kana) revient sur son enfance.

Elle nous raconte comment les dessins animés ont marqué sa vie. A l’époque, les mangas n’existaient pas en librairie. En France nous ne connaissions que les dessins animés grâce aux émissions jeunesse comme « récré A2 » ou « le Club Dorothée ». C’est là qu’Elsa a découvert Albator, Goldorak, Dragon Ball, Lamu…etc
Mais à ce moment là, il faut savoir que les responsables des programmes TV considéraient que tous les dessins animés étaient pour les enfants, ce qui a entraîné quelques « erreurs » de programmation, avec par exemple la diffusion de « Ken le survivant » (dessin animé très violent), alors que le Japon définissait des tranches d’âge.
Alors lorsque la mère d’Elsa tombait sur ce genre de dessin animé, elle lui limitait l’accès à la télévision.
Mais comme nous le voyons tout au long de l’histoire, il en fallait plus pour décourager Elsa.

Elsa Brants nous raconte donc avec humour sa jeunesse, ses bêtises, et comment petit à petit elle s’est mise à dessiner. Grâce à sa passion, elle rencontre l’homme qui partagera sa vie, un certain Guillaume Lapeyre (devenu lui aussi auteur de manga).

On découvre les dessins animés qui l’ont inspirés et sa passion pour une autrice japonaise, Rumiko Takahashi grand prix du festival d’Angoulême cette année.

Par le pouvoir des dessins animés: Fiche de personnage: Elsa Brants

Par le pouvoir du manga français

Le manga français se développe depuis quelques années maintenant et Elsa Brants fait partie des auteurs qui ont démarré et initié ce mouvement. Elle en est une représentante tout à fait légitime aujourd’hui et comme beaucoup, elle fait partie de la fameuse génération « Club Do ».

Chose étonnante, le titre du manga « par le pouvoir des dessins animés » est emprunté à un dessin animé américain et non japonais. En effet, « Par le pouvoir du crâne ancestral » était une réplique de Musclor (He-Man). Elsa y fait allusion à quelques reprises dans le manga.
D’ailleurs ce one shot est édité dans le sens japonais de lecture, de droite à gauche.

Derrière l’humour et les gags, l’autrice raconte comment elle en a fait son métier, et surtout elle précise tous les sacrifices et que cela implique. Pour ceux qui « rêvent » de dessiner des mangas (ou des BD), elle leur remet les pieds sur terre et explique la réalité du métier.

C’est aussi l’occasion de présenter son rapport aux dessins animés dans sa vie d’adulte et de mère vis à vis de ses enfants.

Par le pouvoir des dessins animés: La petite Elsa use de stratagèmes pour regarder des dessins animés

Le plaisir de retrouver des références de notre enfance

Rien que l’illustration de la jaquette plastifiée est un mélange de plusieurs dessins animés. Avec nostalgie on y devine la cape d’Albator, la tenue de Lamu, le casque de Seiya ou encore le nuage super-sonique de Son Goku, tout cela issu du fanart d’une jeune illustratrice en devenir, sur fond de cases de mangas… une bonne synthèse du manga.

Pour les (presque) quarantenaires comme moi, ce manga fait plaisir à lire. On y retrouve les références à tous les dessins animés que nous regardions lorsque nous étions enfants.
Comme Elsa, j’ai commencé par regarder les dessins animés, allant parfois jusqu’à les regarder sur les chaines espagnoles. Ce n’est que plus tard, à partir de mes 15 ans environ que j’ai pu lire des mangas (avec Dragon Ball). Nos inspirations sont les mêmes. Il était alors facile de se retrouver au travers de son parcours.
Les plus jeunes ne connaîtront peut être pas la moitié des références, même si certaines ont traversé les générations.
Mais ce titre peut s’avérer d’utilité publique pour les rêveurs qui pensent encore qu’ils peuvent devenir riches en faisant de la BD.

Juju Grbiouille

Inscrivez vous à notre newsletter :


Fais découvrir cet article à tes amis
Juju Gribouille
Juju Gribouille
Nouveau Rédac' chef du blog 7BD.fr. J'aime dessiner depuis tout petit et suis vite devenu amateur de BD, mangas et Comics. Je chronique régulièrement mes lectures sur 7BD et les partage aussi sur mes réseaux sociaux... N'hésitez pas à me suivre et à donner votre avis.

Laisser un commentaire

Ces articles pourraient vous plaire

Restons connectés 😉

3,479FansLike
408FollowersSuivre
146FollowersSuivre

Derniers Articles