: Je Suis un Autre
Rodolphe (scénario), Laurent Gnoni (dessins)
Soleil
: Encrage
2018
: 144
est en vacances sur une île avec son frère Sylvio, surveillé par
leur gouvernante Maggy alors que leurs parents sont repartis pour
ailleurs. Parties de pêches et observations des belles touristes
constituent leur emploi du temps. Mais un beau jour, arrive Edwige,
une jeune peintre qui fait chavirer le cœur de Peppo. Ce qui a
tendance à agacer énormément Sylvio. Alors que la relation se
renforce entre Edwige et Peppo, la colère de Sylvio monte…
avis :
récit qui démarre comme une aventure de vacances et débouche sur
un Thriller. Et ce n’est que le premier chapitre de cette histoire
qui se déroule en trois chapitres.
suis bien rentré dans l’histoire, mais malheureusement, j’ai
pressenti plusieurs des événements qui parviennent. Ce qui a un peu
gâché mon plaisir de lecture. Car beaucoup de choses sont gardées
en suspens comme un thriller alors qu’il se peut que vous le sentiez
assez vite, dès les premières pages de la BD.
twist final m’a étonné mais il a constitué pour moi le seul
retournement de situation de toute l’histoire.
C’est
dommage, car on s’attache très vite au personnage de Peppo tiraillé
entre son frère et Edwige. Et quand tout bascule, et que l’intrigue
semble s’obscurcir, tout se dénoue à mes yeux.
le titre est déjà indicateur en soi. Je pourrais alors m’intéresser
à l’évolution de la relation entre les deux frères mais une fois
que l’on a saisi comment elle fonctionne, elle n’évolue pas avant la
fin. Du coup, pour me maintenir dans l’histoire, il reste les beaux
dessins de Laurent Gnoni.
Gnoni nous offre des dessins extrêmement stylisés. Un personnage
naît parfois d’une belle ligne courbe. En quelques traits, Il sait
nous rendre toute la sensualité d’Edwige. L’île sous le soleil
d’été et la pension sous la pluie sont rendues par un contraste de
couleur très belles. Les expressions des visages passent aussi en
quelques lignes. Ce travail de stylisation et du dessin et de
l’emploi des couleurs crée une force et une vie dans les cases. Les
décors comportent juste ce qu’il faut de tracé pour nous en faire
saisir l’essence et là, la couleur joue un grand rôle, autant pour
mieux faire comprendre un décor que pour poser des ambiances.
composition retranscrit aussi bien l’amour que les angoisses qui
traverse le héros.
BD intéressante qui m’a plus plu par son graphisme que par son
récit.
croise Peppo et Sylvio !