Sommaire de l'article
B.P.R.D. Un Mal Bien Connu T1
Série : B.P.R.D.
Titre : Un Mal bien Connu T1
Auteur : Mike Mignola, Scott Allie (scénario), Laurence Campbell, Mike Mignola, Sebastian Fiumara (dessin), Dave Stewart (couleurs), Max, Sebastian Fiumara, Dave Stewart, Duncan Fegredo (tête de chapitre)
Editeur : Delcourt
Collection : Comics
Année : 2019
Page : 288
Résumé d’un mal peu connu :
La terre a été attaquée par des monstres très moches et les pays du monde sont bien ravagés. Heureusement, le B.P.R.D. (Bureau de Recherche et de Défense sur le Paranormal, enfin Bureau for Paranormal Research and Defense en VO) a réussi à arrêter l’invasion. Mais à quel prix ? l’équipe de HellBoy, à l’image de la planète, doit se reconstruire. Mais le danger rôde encore et il n’y aura pas de repos pour nos héros, même la mort n’étant pas une garantie de paix…
Scénario d’un mal qui se répand :
Ce récit fait suite dans le cycle de Hellboy à la série B.P.R.D. l’Enfer sur terre – Vous avez déjà donc un aperçu du programme au titre -. Alors attention, si vous n’êtes pas familier avec tout la cosmogonie de Hellboy, ce n’est pas par ce cycle que vous devriez commencer ! Les personnages sont nombreux, déjà en place, les références aux autres tomes de l’histoire pleuvent, et vous serez plus perdu qu’autre chose. Par contre, les amateurs de Hellboy se réjouiront de ce nouveau cycle qui fait mal, très mal. Car les morts aussi pleuvent (dans tous les sens du terme). Ce cycle court en deux gros tomes va donc faire le ménage. Enfin, vu le nombre de morts qui ressuscitent, on ne sait pas vraiment si un mort peut être considéré comme mort et rayé de la série.
Ce tome regroupe les deux premiers tomes US, Le Messie et Pandémonium, composé de cinq chapitres et une très courte histoire indépendante « Vaisseaux brisés » pour le premier et de cinq chapitres et du sketchbook pour le second.
Le récit va très vite et peut se révéler dur à suivre si vous ne possédez pas les clés. En effet, les personnages font allusion à des événements passés de manière succincte, – comme ils le feraient dans la vraie vie d’ailleurs, ce qui fonctionne très bien d’un point de vue narratif si vous avez lu les épisodes précédents – et si vous ne les connaissez pas, vous aurez à effectuer un travail de puzzle mental compliqué, car le rythme ne vous en laissera pas le temps.Après tout, un nouveau danger menace le monde et Le B.P.R.D. ne va pas attendre que vous recolliez les morceaux pour agir !
Les personnages étant déjà familiers, vous aurez peu de temps pour vous y attacher également. Sachant que la mort rôde, et qu’à l’image d’un Game Of Throne, elle frappe bons et mauvais avec rapidité et surprise !
Les équipes dispatchées vivent des événements chacune de leur côté avant de se regrouper au fur et à mesure. Cela fonctionne bien si vous arrivez à vous y retrouver. Et là, c’est un point graphique que je me dois de soulever.
Le dessin d’un mâle bien connu:
Le graphisme, parlons-en ! N’étant pas familier de l’univers, l’histoire fut dure à suivre pour moi, mais resta quand même intrigante pour me garder dans la lecture. Par contre, le dessin m’a un peu déçu. On retrouve de temps en temps ces aplats de noir typiques de Mignola et de cette licence donc, mais sur le style des personnages, j’avoue avoir du mal à reconnaître certains héros. Les plus marquants, je les identifie plus grâce à leur capacités qu’à leur physique.
C’est dommage car c’est une des raisons, selon moi, qui m’empêche de rentrer pleinement dans l’univers de cet arc. N’étant pas familier avec les noms, je rame et je ne peux pas l’être avec les visages. Je suis sauvé par d’autres détails, le chien Mastard, les flammes…
L’ambiance de fin du monde est bien rendue dans ces dessins lourds et sombres, où par contre, on sent le poids de l’univers, s’exprimant dans un trait rude, carré, et souvent, ces aplats de noir chers à Mignola, qui ne dessine que cinq planches sur les plus de deux cent cinquante de cette histoire. Un autre petit regret pour moi. Mais l’univers Hellboy prend tellement d’ampleur (la liste des titres à la fin vous le confirmera) qu’on peut comprendre que le créateur ne peut être à la fois au four, au moulin et à l’épicerie !
Le dessin se rapproche malgré ces choix de quelque chose de réaliste, qui se confirme avec la deuxième partie Pandémonium. Et c’est dommage, car un style baroque aurait bien fonctionné avec ce retour de l’enfer sur terre. Enfin, là, c’est un avis purement personnel.
Conclusion :
Cette BD sera un régal pour les habitués du monde d’Hellboy, mais n’est pas la bonne porte d’entrée pour cet univers. Si vous souhaitez découvrir les prouesses de l’enfant des enfers, je vous recommande de commencer par la saga mère, Hellboy – le monde est bien fait – publié aussi chez Delcourt.
Zéda au B.P.R.D. ?