Auteurs: Xavier Dorison (scénario), Denis Bajram (scénario et dessin), Brice Cossu (dessin), Alexis Sentenac (dessin) et Yoann Guillo (couleur) d’après l’oeuvre de Go Nagai
Éditeur: Kana
Année: 2021
Nombre de pages: 170
Sommaire de l'article
- 1 Goldorak, le retour du robot géant.
- 2 Goldorak : le prince d’Euphor est de retour dans un one shot qui dépote.
- 3 Goldorak: de l’animé à la BD
- 4 La bande annonce vidéo de la BD Goldorak.
- 5 La conférence de presse du lancement de Goldorak
- 6 Goldorak Go: un retour gagnant ? Mon avis
- 7 Générique du Goldorak de Noam
Goldorak, le retour du robot géant.
Voilà des années que la guerre contre Vega et le grand Stratéguerre a pris fin sur Terre. Forts de cette victoire, Actarus, prince d’Euphor, et sa sœur sont repartis sur leur planète natale pour retrouver les survivants et la reconstruire.
Pendant ce temps sur Terre, tout le monde a retrouvé une vie normale. Alcor est devenu millionnaire et gère une société high tech, tandis que Vénusia est interne en médecine.
Tous savourent la paix, jusqu’au jour où un vaisseau ennemi apparaît dans le ciel japonais et un Golgoth attaque.
Seuls face à l’engin le plus puissant construit par l’ennemi, nommé Hydragon, les terriens se sentent perdus. Les avions et véhicules de l’armée ne parviennent même pas à effleurer le géant.
C’est alors que le chef ennemi propose la paix. En échange, il demande à tous les humains de quitter le Japon sous sept jours pour y installer sa colonie. Dans le cas contraire, les japonais seront exterminés.
Le seul espoir qu’il reste au peuple nippon serait un retour de Goldorak. Mais celui-ci est parti depuis bien longtemps, les laissant impuissants face à un Golgoth de cet acabit.
Et si Goldorak était revenu ?
Et si Actarus était là ?
La patrouille des aigles et Goldorak pourraient alors lutter une nouvelle fois ensemble, pour la liberté !
Goldorak : le prince d’Euphor est de retour dans un one shot qui dépote.
Goldorak: une BD française
C’est en BD et grâce à des auteurs français que Goldorak, le robot héro de la fin des années 70 renaît aujourd’hui, avec l’accord du mangaka Go Nagai.
Au scénario, Xavier Dorison épaulé par Denis Bajram place son histoire des années après la fin de la série animée.
Ainsi les auteurs, fan de la série, n’ont pas voulu s’insérer dans l’œuvre de Go Nagai en proposant un épisode en plein milieu de la série existante. Ils ont voulu rendre hommage à l’œuvre du maître et se positionnent en dehors de la temporalité du Goldorak que nous connaissons.
Actarus est de retour.
Au début de la BD, les auteurs nous proposent un résumé de la série animée sous forme de texte. A la fin de celle-ci, nous apprenons qu’Actarus et sa sœur sont rentrés sur Euphor, avec Goldorak. En tant que prince de la planète c’était le devoir d’Actarus, même s’il a dû abandonner ses amis et sa famille terrienne.
Et c’est là que de nouveau la Terre et en particulier le Japon sont attaqués par les vaisseaux ennemis.
Très vite nous apprenons qu’Actarus aussi a fait son grand retour. Au fil des pages les auteurs distillent des informations sur les évènements qui ont suivi le retour du prince sur Euphor. D’autant qu’il semble porter un lourd secret, quelque chose d’assez important pour que sa neuro-connexion avec Goldorak en soit éprouvée.
Goldorak Go !
Avec Actarus c’est aussi le retour de Goldorak qui marque tous les espoirs humains face à l’attaque ennemi. Mais ce retour se fait désirer.
Le lecteur (re)découvre alors les capacités du robot géant lors des combats face au Golgoth Hydragon.
C’est aussi l’occasion de former à nouveau l’association avec la patrouille des aigles et leurs vaisseaux, fleuron de la technologie humaine, qui peuvent s’assembler à Goldorak.
Goldorak : guerre et paix
Dans l’animé nous apprenons comment Actarus a volé Goldorak pour s’échapper sur Terre. Nous suivons ensuite comment il se pose en défenseur de la Terre face aux forces de Vega. Et finalement le prince d’Euphor gagne cette guerre et rentre sur sa planète natale.
Puis c’est sur Terre que l’action vient se dérouler. Les rescapés de Vega veulent s’installer au Japon et ils ont une façon toute particulière de proposer la paix. Soit les japonais quittent l’archipel, soit ils se font exterminer.
Alors pour une fois, au lieu de livrer bataille, Actarus envisage la paix avec ses ennemis, quitte à mettre sa propre vie dans la balance.
Goldorak: de l’animé à la BD
L’édition BD du robot géant Goldorak
A l’origine Goldorak est un animé de 74 épisodes que nous avons eu l’occasion de voir sur les écrans français à la fin des années 70 jusqu’aux années 90.
Il n’y a eu finalement que très peu de mangas (5 volumes) de Goldorak qui est une série qui n’a pas très bien marché au Japon.
Mais ici c’est une bande dessinée que nous présentons. L’édition est donc au format BD en A4, dans le sens de lecture français, avec un découpage quelque peu différent des mangas.
C’est aussi une chance que nous avons de pouvoir lire ce titre entièrement en couleur et sur papier glacé en France.
Dans la version classique de la BD, l’ouvrage compte 168 pages dont une quinzaine de pages bonus qui nous plongent dans l’atelier des auteurs.
Le dessin de Goldorak
Une des grandes différences entre la BD et le manga, en dehors du découpage, c’est le graphisme.
Les auteurs ont dû adapter les personnages de façon à ce qu’ils gardent leurs caractéristiques et qu’on puisse les reconnaître, tout en ayant un style graphique de bande dessinée.
Alors bien sûr Goldorak est un robot, il reste Goldorak, et le mecha version fr est fidèle à la vo japonaise.
Et c’est avec brio que Brice Cossu, Alexis Sentenac et Denis Bajram ont su relever ce défi et s’approprier les personnages et l’univers de de Go Nagai.
La couleur proposée par Yoann Guillo est elle aussi plutôt exceptionnelle et nous replonge dans l’animé.
Le titre Goldorak d’antan est vraiment dépoussiéré et restylé par les auteurs.
Les scènes d’action sont dynamiques. Les combats sont explosifs. L’ensemble est très cohérent, avec à la fois une part de réalisme et de science-fiction.
Un mélange très bien dosé par le groupe d’auteurs.
La bande annonce vidéo de la BD Goldorak.
La conférence de presse du lancement de Goldorak
Retrouvez les cinq auteurs de la BD lors de la conférence de presse de lancement de Goldorak. Découvrez-en plus sur la genèse de cette bande dessinée.
Goldorak Go: un retour gagnant ? Mon avis
Mon avis sur la BD Goldorak.
Pour ma part, je suis né en 82 (comme Brice Cossu) et j’ai connu les rediffusions de Goldorak à la télé lorsque j’étais gamin. Pourtant je n’ai pas souvenir d’avoir vu la série jusqu’à la fin. A cette époque, les diffusions ne se faisaient pas tout à fait comme aujourd’hui.
C’est donc avec un plaisir immense que j’ai pris l’annonce de la création de cette BD en décembre l’année dernière. D’autant que les auteurs nommés aux manettes du projet sont tous des bons ! D’ailleurs, pour la petite anecdote, Brice Cossu aura été un des premiers auteurs à m’avoir fait une dédicace lors d’un festival du côté de Bordeaux il y a quelques années.
J’ai trouvé l’image où on le voit en ombre sous l’eau avec simplement les yeux et le poitrail illuminés d’une grande force.
Jusqu’au bout on ne boude pas notre plaisir puisqu’on termine avec des pages bonus qui nous montrent une partie de l’envers du décor. Et j’adore ça!
Et je remercie aussi les éditions Kana avec cette collection “Classics”. Après un très réussi Albator, Goldorak m’a lui aussi régalé. Vivement les prochains titres…
Conclusion : retour gagnant ou pas?
Est-ce un retour gagnant pour le robot géant ?
Pour moi comme pour tous les nostalgiques, je pense que la réponse est clairement oui.
Dans les deux cas, n’ayant pas le background, et malgré la page de résumé au tout début du livre, je pense que certains de ces lecteurs peuvent se sentir perdus. Ils arrivent directement dans un épisode de conclusion, sans avoir connaissance de toute l’histoire des 74 épisodes précédents. De ce point de vue, il y a des références dans le scénario qui leur manqueront.
Pourtant la BD peut aussi très bien se lire comme un tome unique et cela ne posera aucun problème à beaucoup.
Cette lecture m’a donné envie de revoir la série animée, et une chose est sûre, j’ai le générique de Noam dans la tête depuis deux semaines! (je vous le partage 😉 )