Titre : Tome 1 – Mission Seattle
Scénario : Sylvain Runberg
Dessins : Stéphane Bervas
Couleurs : Florence Fantini
Editions : Rue de Sèvres
Année : 2019
Nombre de pages : 62
Sommaire de l'article
Résumé de « Optic Squad Tome 1 – Mission Seattle » :
Le but de cette unité est de lutter contre toutes sortes de pègres et autres organismes criminels.
Katryn Horst y a été récemment recrutée en raison de ses compétences. Elle fera équipe avec Valdo Reyes.
Ensemble ils auront pour première mission d’infiltrer et de mettre à bas un réseau de prostitution de très grande ampleur, soupçonné d’aller jusqu’à du trafic d’humain voire du meurtre, dirigé par un dénommé Stug.
Katryn, au-delà de faire ses preuves, montrera une grande aisance dans sa mission, en gérant irrévocablement des situations dangereuses et de grand stress sans avoir besoin de régulation de support, contrairement à son équipier…
Mais sera-t-elle toujours aussi efficace lorsqu’elle sera confrontée à ses blessures du passé ?
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Mon avis sur « Optic Squad Tome 1 – Mission Seattle » :
Cet homme est hyper productif.
Pour celle-ci, il s’associe avec Stéphane Bervas qui délaisse les éditions Soleil pour commencer une belle aventure avec les belles éditions Rue de sèvres.
Ce triplé (Runberg, Bervas, Rue de Sèvres), pour ce premier tome, fonctionne plutôt bien, avec une fiction que j’oserai dire plutôt classique pour une entrée en matière, mais qui regorge d’idée intéressantes et promet une belle montée en puissance sur les tomes à venir.
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Le scénario de Sylvain Runberg pour « Optic Squad Tome 1 – Mission Seattle”
On ressent, à travers l’histoire, et dans cet univers relativement proche (2098), l’expansion et la présence oppressante de la pègre, de la corruption et le poids sans commune mesure de la politique…
Il s’agit là probablement d’un reflet de notre société actuelle, et amplifié…
Mais cette impression du joug du crime organisé est probablement intensifiée du fait que l’histoire se focalise essentiellement sur l’unité des Optics Squads, et que le monde de 2098 n’y est que peu décrit.
A l’inverse, les institutions principales faisant l’objet du récit sont, elles, superbement bien décrites et le profil de la protagoniste principale est une merveille à suivre en parallèle de l’intrigue principale.
Les flash-backs, bien placés et coïncidant avec des évènements majeurs du récit, en disent long sur le passé de l’héroïne.
Malheureusement, le partenaire clé, l’agent Valdo, quant à lui n’est que peu analysé, voire complètement transparent, mais il nous réserve probablement des surprises pour les futurs opus.
Le découpage réalisé est particulièrement dynamique, sans once de répit, ce qui nous permet de dévorer le livre d’une traite.
Le dessin de Stéphane Bervas pour « Optic Squad Tome 1 – Mission Seattle”
Le trait est précis, minutieux et détaillé. Les backgrounds sont très souvent de toute beauté.
Dès les premières pages on en prend plein les yeux avec de superbes perspectives en plan de plongée, des couleurs illuminant notre rétine etc….
Les mises en scènes sont magnifiquement bien réalisées usant de tous les effets de perspective et de plans, mais aussi de nombreux effets visuels admirables (dégradés, estompes, aplats etc.…)
Les couleurs de Florence Fantini sont à la fois sombres mais aussi vives, elles nous mettent parfaitement dans l’ambiance et renforcent les jeux d’ombres et lumières (certaines cases sont justes merveilleuses avec les couchés de soleils ou les fonds marins…)
Le personnage de la protagoniste principale ne manque pas de caractère, contrairement à son acolyte, mais cela est probablement voulu.
Le méchant fait frémir de cruauté, et les tensions politiques sont aussi palpables à l’œil nu, preuve d’une grande réussite graphique.
Juste un petit bémol dans la course poursuite maritime, où la succession de plan n’est parfois pas très claire et l’on perd le fil de la course (mais pour mieux le rattraper dans les séquences suivantes).
Série à suivre sans aucun doute !