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Disco, la BD d’un mouvement musical d’énergie et d’affirmation
Série : Docu-BD
Titre : Disco
Auteurs : Tony Lourenço (scénario), Roxanne Bee, Claudia Condorelli, Samir Dahmani, Janis Do, Epistolaine, Samuel Figuière, François Foyard, Catmouse James, Laurine Lestrat, Federica Muzzo, Gilles Pascal, Léa Puig, Lauriane Rérolle, Anne Royant, Ginevra Sorbelli, Toru Terada, Cynthia Thiéry, Martin Trystram, Mayeul Vigouroux, Alexis Vitrebert, Gregory Lê (dessins), Christian Marmonnier, Nicolas Finet (textes documentaires)
Éditeur : Petit à petit
Collection : Docu-BD
Année : 2024
Pages : 176
Résumé de la vie d’un mouvement musical, le Disco:
Début des années soixante-dix, New-York, les arrestations et bastonnades injustifiées d’afro-américains sot monnaie courante, les gays sont rejetés, alors ceux qui cumulent les deux… Pourtant, un jeune couple va se rendre sur l’invitation d’un inconnu dans un discothèque baptisé « The Electronic Circus » et oublier un instant la dureté de leur vie en découvrant une nouvelle musique…
C’est toute une époque qui surgit ici au détour des pages. La vague disco décrite ici nous permet de redécouvrir des artistes phares, comme Barry White ou Gloria Gaynor, mais aussi d’autres dont nous connaissons les chansons bien plus que leurs interprètes, comme Amii Stewart ou Thelma Houston ou encore certains qui se tiennent derrière les manettes, comme Giorgio Moroder.
Les partis pris narratifs changent au fil des chapitres, ce qui enrichit la BD. Il ne s’agit pas juste d’enchaîner des petites biographies, mais de trouver comment les raconter de manière festive et inattendue. Une rencontre impossible, un petit salut du paradis des musiciens, se fixer sur un événement et ses conséquences sont quelques unes des recettes utilisées ici.
Cette Docu-BD suit le plan de la collection : vingt chapitres composés d’une intro avec un court paragraphe et un dessin, de cinq planches dessinées et d’une double page de textes richement illustrés. On découvre nombre d’artistes phares de la disco mais aussi leur histoire de manière brève. Pour ma part, j’ignorais que Boney M ne chantait pas, que la disco a trouvé un vrai tremplin en Allemagne, avec des producteurs qui ont lancé de nombreuses vedettes du genre et quel a été l’apport des synthés et de la musique électronique dans certaines chansons. C’est peut-être ce qui m’a le plus manqué par rapport à « Métal », dans la même collection, un peu plus d’informations sur la musique elle-même. Mais ne boudons pas notre plaisir. Et puis, une double page listant les chansons et albums phares évoqués conclut la BD. Alors pour tous ceux et celles qui auraient envie de s’y replonger, tout est là. Sans oublier l’ambiance explosive de couleurs bien rendue par le dessin.
Les dessins multiples et explosifs :
Un nombre de styles se croisent allègrement tout au long de cette BD, on peut même dire une vingtaine, car chaque chapitre est illustré par un dessinateur différent. Les couleurs sont omniprésentes et traitées différemment selon chaque artiste. La palette de dessinateurs et dessinatrices de l’éditeur Petit à Petit s’élargit encore sur cet album et on prend plaisir à passer de la stylisation poussée au réalisme extrême.
Les compositions explosées nous replongent bien dans l’ambiance disco, un monde de paillettes où, parmi des paroles légères, se répandaient parfois des messages sociétaux très forts sur l’acceptation et l’affirmation de soi et d’une minorité.
Conclusion d’une BD qui bouge:
Quelle meilleure manière de découvrir l’histoire de la disco que de lire cette BD colorée et dynamique ! Certes, parfois, la partie texte recoupe un peu la partie image, mais les dessins, les photos et les ambiances vous feront forcément taper du pied.
Zéda rencontre Amii Stewart.