: BabyBox
Jung (scénario et dessins)
Soleil
: Noctambule
2018
: 156
rue d’une ville Coréenne. Une femme marche dans la nuit rougeâtre
portant son bébé jusqu’à une curieuse boîte incrustée dans un
mur, avec écrit simplement dessus « BabyBox »…
dans l’espace et le temps, nous voilà en France avec Claire, jeune
fille aux cheveux rouges qui sort d’un examen médical armée d’une
bonne nouvelle. Elle rentre à son appartement pour annoncer à son
homme qu’elle n’est pas stérile.
elle retrouve sa famille qui travaille dans un petit restaurant
Coréen. Son père, sa mère et son petit frère Julien. Claire et
ses parents ont quitté la Corée pour venir travailler en France.
Tout va donc pour le mieux mais ça, c’est avant que sa mère ne
parte faire une prière à l’église…
avis :
histoire qui commence par cette étrange scène de la box, dont on
devine rapidement le sens profond.
cela avant de rentrer dans le quotidien de Claire. Ce personnage
attachant, en recherche d’elle-même, court après des réponses.
Mais quand le drame frappera, elle va se retrouver face à une
situation dure et la découverte d’un petit dossier soulève plein de
questions. Et si son enfance n’était qu’un mensonge ? Sa quête de
réponse va devenir encore plus intense. Quel drame va déclencher
tout cela ? Je ne vous en dirai pas plus.
belle histoire forte, dramatique, frappe juste. Le seul bémol que je
mettrai est le happy end de la relation amoureuse qui semble
prévisible dès l’entrée en scène du personnage masculin.
Du
coup, cela déflore un peu le récit qui garde qui garde pourtant une
intrigue envoutante sur une histoire dont le drame initial pourrait
frapper n’importe lequel d’entre nous.
histoire qui prend son temps, le temps de la réflexion, des rêves,
des interrogations, ne lasse jamais. Chaque pas de Claire la
rapproche, mais de quoi ? Va-t-elle trouver des réponses ou encore
plus de questions ? Toutes les interrogations qui la taraudaient ne
trouveraient-elles pas leur source dans la découverte causée par ce
drame.
encore plus l’histoire, le dessin de Jung use de stratagèmes
magnifiques pour nous garder dans le récit. Noir et blanc ponctué
de rouge – dont les cheveux de Claire – mais aussi de gris, récit
réaliste enrichi par ses phases d’onirisme, tout les choix
graphiques concourent à servir le récit.
composition des planches permet de prendre le temps. Le temps de
s’arrêter sur un paysage, un trait du visage, une phrase…
d’encre, d’aquarelle, le dessin mixent différentes techniques pour
renforcer les moments forts de l’histoire.
opte pour un dessin léger, flottant, doux malgré les tensions qui
surgissent dans l’intrigue. Plans large, personnages seuls dans des
cases de couleur, gros plan sur une joue.
mise en scène très belle et d’apparence très simple permet de
passer un moment magique en compagnie de Claire, ses doutes et ses
angoisses.
fait état d’une curieuse réalité inconnue, en passant par le récit
de la vie d’une jeune fille entre deux cultures, qui va devoir faire
front face au destin cruel qui la frappe.
rencontre Claire !