mercredi 24 avril 2024

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Vita Oswood

Editions Graph Zeppelin
Titre: Vita Oswood 
Scénario: Olivier Paillé
Dessin : Fabrizio Pasini
Éditeur: éditions Graph Zeppelin
Année: 2015 
Nombres de pages: 48
Résumé :
New York 1975, Vita Oswood gagne sa vie de ses charmes et ses services au sein de l’établissement spécialisé « The Roses ». Elle ne rêve que d’une chose, rencontrer un homme riche pour l’épouser et abuser de sa fortune.
Une étrange lettre lui parvient, lui colportant ainsi une bien étrange nouvelle. Un de ses anciens clients lui a légué sa fortune et son manoir en héritage mais à la seule condition qu’elle n’essaie pas de savoir qui est cette personne.
Ni une ni deux, la belle s’envole vers sa nouvelle propriété sans s’attendre une seconde à ce qu’elle va affronter…

Mon avis :
Voilà une aventure simple dont l’originalité repose particulièrement sur l’univers Steampunk déployé, les formes sexy des héroïnes et l’humour décalé.

Vita Oswood planche 4

La couverture :
La couverture est belle, rigide, lisse et à dominante blanche. Très agréable !
Elle met bien en avant l’excellent travail de Fabrizio Pasini sur les personnages féminins. 
Le dessin, le style, la mise en scène, les couleurs :
Le dessin de Fabrizio Casini est tout en rondeur, élégant, fluide. On reconnait la touche Pin-up si chère à ce dessinateur avec les petites tenues affriolantes des héroïnes, mais restant toujours dans le soft de manière à aborder un « public panel » élargi (de pré-ado à adulte).
Le style semi-réaliste et glamour, avec une belle touche d’humour, n’est pas sans rappeler les cartoons de pré-adolescents du type Scooby-Doo à la sauce sexy mais sans excès.
Les proportions et perspectives sont correctes, avec quelques petits accrocs de temps à autre, mais c’est aussi le charme de la BD que d’apprécier ces petits ratés.
Le dessinateur ne s’embarrasse que très peu des détails, allant ainsi à l’essentiel de l’action. L‘ensemble de l’ouvrage est très aéré, avec de grandes cases peu chargées et jouant avec de nombreux effets dynamiques (plongée, contre-plongée, débordement de cases, perspectives, etc…)
Les couleurs sont criardes avec de nombreux contrastes sombres/vifs (la crinière blonde de l’héroïne contrastant régulièrement avec les environnements aux tons gris/violet, ou ces flammes rouges orangées qui nous sautent aux yeux…)
 
Vita Oswood planche 9

Le scénario, le découpage :

Le scénario reste simple avec une sombre histoire de science-fiction mêlant savant fou obsédé, jeunes et jolies demoiselles sans défense, zombies, substance chimique hautement contagieuse, et univers Steampunk …. 
Un drôle de mélange qui aurait pu être un grand succès mais qui au final restera très singulier bien que visuellement très agréable. Cela m’a fait penser à ces films de série B ou Z avec quelque chose de Super Vixens, déluré et sexy, mais en beaucoup plus soft … 
L’humour déployé est donc à prendre au second degré car les scènes d’actions sont souvent exagérées et peu crédibles.
Le découpage est très rythmé, peu de cases (à peu près 6 à 7) mais des grandes, alternants des carrées et des longilignes, des verticales comme des horizontales, et quelques fantaisies régulières de vignettes sans bordures…
Cette BD est annoncée comme un One-Shot, mais la fin laisse à penser qu’une suite est possible et laisse donc un petit gout d’amertume…
Cette simplicité de scénario, associé au coté sexy du dessin, nous donne une petite BD légère et très agréable à lire afin de se détendre le bulbe encéphale. 
Bref ne pas trop réfléchir. 
J’ai passé un bon moment de lecture.  
Et pour finir un petit trailer de cette BD




Les auteurs : 
Olivier Paillé est né à Pau, dans le sud-ouest de de la France, en 1971. Il crée, dans les années 90, un fanzine avec ses amis Roland Pignault, Fred Campoy et d’autres passionnés de BD. En 2006, Olivier est sollicité par son ami Fred Campoy pour l’écriture du tome 2 de Shrög – la cité des Ugoys aux éditions Vents D’ouest. Il récidive avec le tome 11 de Kookaburra Universe – L’îles des amantes religieuses aux éditions Soleil comme scénariste sous la direcion de Nicolas Mitric. Olivier a aussi écrit pour le monde du dessin animé.
 
Fabrizio Pasini né en 1966, est à la fois dessinateur et professeur à la Scuola Internazionale di Comics (Ecole internationale de la BD) à Jesi, en Italie. Après la création d’Agatha Moon pour la revue italienne Blue, Fabrizio illustre plusieurs livres en France et réalise Axelle Parker, un humour de coquine, pour les éditions Joker. Ses pin-up, inspirées par la mode glamour, font le sujet d’expositions en Italie (2008), à Paris (2008) et à Chicago (2009).

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Yanndallex
Yanndallex
Je suis évidemment un passionné de BD depuis ma jeunesse. Un malheureux accident de vélo ma valu quelques jours d’hospitalisation. Ainsi ma famille, pour me faire passer le temps à l’hopital, m’offrit des exemplaires de la série des Tuniques Bleues. Cette série a été une révélation ! J’étais émerveillé de pouvoir lire des histoires humoristiques liées à des évènements dramatiques (la guerre de sécession, le racisme etc…). Je me régalais à suivre les aventures de mon personnage favori le caporal Blutch. Puis vint la pleine adolescence pour découvrir des séries plus sérieuses, ou toujours humoristiques, d’héroïque fantasy, SF ou policières (XIII, Thorgal, la quête de l’oiseau du temps, le grand pouvoir du Chninkel etc…). J’y ai découvert ainsi des styles graphiques plus travaillés, détaillés, réalistes, poétiques etc… une deuxième révélation pour m’ouvrir progressivement à la bd adulte. A ce jour j’aborde chaque nouvel ouvrage comme une surprise, une promesse d’une belle histoire, que l’on aime, ou que l’on n’aime pas. J’ai pris conscience au cours des années qu’une histoire illustrée de 48 pages, ou plus, n’était pas si facile à créer de manière scénaristique mais surtout graphiquement. Le talent n’est pas inné, et à chaque vignette, je contemple d’autant les années de travails des auteurs. J’admire les techniques graphiques (que je ne soupçonne parfois pas du tout), les choix de couleurs ou du noir et blanc, le travail sur les mises en lumière, la conception des mises en scène, le choix des plans, des effets, des perspectives, le découpage élaboré, les transitions des plans séquences etc… Bref mon œil s’est avisé, mais je n’en reste pas moins admiratif du travail réalisé et des sacrifices réalisés par chaque artiste pour offrir du plaisir à son lectorat, et cela même si l’histoire ne m’a pas forcément plu. J’aime aussi souvent à chercher d’où a pu venir l’idée de l’histoire, très souvent inspirée de fait divers, ou de l’histoire avec un grand H. Je suis aussi toujours émerveillé par la diversité des sujets traités par ce média. Cette disparité permet des livres souvent très intimes avec des témoignages poignants et durs, mais aussi de s’enrichir culturellement, s’ouvrir à des expériences inattendues, parfois loufoques et hilarantes, etc… Et elle nous promet encore de grande œuvres !!

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