vendredi 19 avril 2024

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Tempête au Haras de Jérémie Moreau et Chris Donner aux éditions Rue de Sèvres

Tempête au Haras, Jeremie Moreau et Christophe Donner aux éditions Rue de Sèvres
Titre: Tempête au Haras
Scénario: Christophe Donner
Dessin : Jérémie Moreau
Éditeur: Rue de Sèvres
Année: 2015

Nombres de pages: 72
Jean-Philippe Goasquin est né en même temps que Komploteur, le poulain de la splendide jument « Belle-Intrigante », dans le haras.

Il grandira donc aux cotés de « Belle-Intrigante », et il ne sera jamais aussi heureux qu’à cheval. D’ailleurs il voudra devenir « Jockey » professionnel.

Belle-Intrigante mettra au jour, un soir d’orage, une superbe pouliche qui sera prénommée « Tempête ».

Ce soir là sera aussi le drame de la vie de Jean-Philippe.

Celui-ci voulait intervenir pour calmer « Belle-Intrigante » mais ne s’attendait pas à « Tempête », qui dans sa folle agitation, lui brisera le dos en le piétinant…

Tous les espoirs du jeune garçon s’envoleront alors…

Mais sa force de caractère fait qu’il ne s’avouera pas vaincu…

Jean-Philippe en est sûr, il voit en « Tempête » la future championne des courses hippiques que sa famille a toujours rêvé d’avoir, une vraie « crack » comme ils disent… 

Mon avis :

Christophe Donner, connu pour ses multiples facettes
professionnelles et après avoir eu un certain succès dans la littérature, s’est lancé dans la BD. 

Il nous livre donc une version BD de
son ouvrage « Tempête au Haras » et s’offre au dessin nul autre que l’un des
meilleurs dessinateurs nouvelle génération (selon mon avis, bien
sûr) : Monsieur Jérémie Moreau (Le singe de Hartlepool et Max Winson)

La couverture :

Elle est simple, efficace, très belle, pleine de vie et dynamique (avec un bel effet de vitesse).
Graphiquement, nous retrouvons bien le style si particulier et novateur de Jérémie Moreau.
Elle nous donne évidement le thème de la BD (les chevaux) mais ne dévoile quasiment rien de l’histoire.
Cette couverture est très attirante et très adaptée au public jeunesse.
Planche 20 de Tempête au Haras
Planche 21 de Tempête au Haras

Le dessin, le style, les couleurs et la mise en scène :

Le dessin de Jérémie Moreau est
fidèle (voir chronique sur Max Winson) : épuré, élégant,
dynamique. 
Son style bien particulier, à la fois simple, caricaturé et recherché,
est toujours aussi efficace et agréable à regarder. 
Les effets sont maîtrisés et nous en mettent souvent plein la vue (vitesse, flou, etc…). 
Les émotions (tristesse, joie, pleurs, douleur etc…) des personnages sont parfaitement reconnaissables avec le trait  du dessinateur.
Les couleurs sont subtilement choisies, toujours avec une dominante de fond, souvent estompées et régulièrement gaies et fraîches.
La mise en scène singulière, alternant perspectives, gros plans, vu d’ensemble etc…, apporte beaucoup de poésie à cette histoire.

Un vrai régal !

Planche 11 de Tempête au Haras

Le scénario, le découpage :


Le scénario, bien que triste, reste très positif et
motivant. 
Racontant le combat d’un jeune garçon face au handicap (non
natif) pour réaliser son rêve, cette histoire nous rend donc humble et
nous amène à relativiser quant à notre condition et nos petits tracas… 
Ce récit est bien construit et beau, plein d’amour et d’humanité. 
Il est
évidemment à la portée d’un jeune publique et fera le bonheur des
passionnés de chevaux.
Le découpage très dynamique donne de la vie à l’ensemble du récit. 
Les vignettes trapézoïdales et saccadées accentuent l’intensité des scènes d’actions, et la platitude d’autres bulles renforcent la poésie et la quiétude des scènes de tendresse… 
Le restant est en découpage classique et clair représentatif d’une narration.

Bref, cette œuvre m’a ému, autant par l’histoire que par le dessin que j’admire.
Un joli livre à offrir sans hésitations aux plus jeunes.

A bientôt,
Ciao
Yann

Les auteurs de la BD Tempête au Haras

Christophe Donner

Photo de Olivier Roller
Photo et copyright : Olivier Roller

Né en 1956 à Paris, aucun diplôme, Christophe Donner a débuté dans le cinéma comme acteur, puis comme monteur. Il commence à raconter sa vie vers l’âge de vingt-ans et publie son premier roman chez Fayard, Petit Joseph.
Aujourd’hui, écrivain, journaliste, cinéaste, critique littéraire… mais aussi chroniqueur hippique, il est l’auteur d’une œuvre multiple. Cette adaptation du roman publié en 2012 à l’école de loisirs, est son premier pas dans le monde de la bande dessinée. il vit à Paris.

Jérémie Moreau

Photo et copyright : Isabelle Franciosa

Auteur de bande dessinée et character designer, Jérémie Moreau est né en 1987. Après avoir participé dès l’âge de huit ans au concours de la BD scolaire d’Angoulême, il décroche finalement le premier prix à 16 ans. Il intègre ensuite la prestigieuse École des Gobelins et continue de faire parler de lui, en obtenant en 2012 le prix Jeunes Talents du festival d’Angoulême. Son premier album, Le Singe de Hartlepool, connaît un succès considérable. Il vit aujourd’hui à Valence.

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Yanndallex
Yanndallex
Je suis évidemment un passionné de BD depuis ma jeunesse. Un malheureux accident de vélo ma valu quelques jours d’hospitalisation. Ainsi ma famille, pour me faire passer le temps à l’hopital, m’offrit des exemplaires de la série des Tuniques Bleues. Cette série a été une révélation ! J’étais émerveillé de pouvoir lire des histoires humoristiques liées à des évènements dramatiques (la guerre de sécession, le racisme etc…). Je me régalais à suivre les aventures de mon personnage favori le caporal Blutch. Puis vint la pleine adolescence pour découvrir des séries plus sérieuses, ou toujours humoristiques, d’héroïque fantasy, SF ou policières (XIII, Thorgal, la quête de l’oiseau du temps, le grand pouvoir du Chninkel etc…). J’y ai découvert ainsi des styles graphiques plus travaillés, détaillés, réalistes, poétiques etc… une deuxième révélation pour m’ouvrir progressivement à la bd adulte. A ce jour j’aborde chaque nouvel ouvrage comme une surprise, une promesse d’une belle histoire, que l’on aime, ou que l’on n’aime pas. J’ai pris conscience au cours des années qu’une histoire illustrée de 48 pages, ou plus, n’était pas si facile à créer de manière scénaristique mais surtout graphiquement. Le talent n’est pas inné, et à chaque vignette, je contemple d’autant les années de travails des auteurs. J’admire les techniques graphiques (que je ne soupçonne parfois pas du tout), les choix de couleurs ou du noir et blanc, le travail sur les mises en lumière, la conception des mises en scène, le choix des plans, des effets, des perspectives, le découpage élaboré, les transitions des plans séquences etc… Bref mon œil s’est avisé, mais je n’en reste pas moins admiratif du travail réalisé et des sacrifices réalisés par chaque artiste pour offrir du plaisir à son lectorat, et cela même si l’histoire ne m’a pas forcément plu. J’aime aussi souvent à chercher d’où a pu venir l’idée de l’histoire, très souvent inspirée de fait divers, ou de l’histoire avec un grand H. Je suis aussi toujours émerveillé par la diversité des sujets traités par ce média. Cette disparité permet des livres souvent très intimes avec des témoignages poignants et durs, mais aussi de s’enrichir culturellement, s’ouvrir à des expériences inattendues, parfois loufoques et hilarantes, etc… Et elle nous promet encore de grande œuvres !!

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