jeudi 28 mars 2024

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16eme Festival de BD de Eurre, au coeur de l’orga

Affiche de Juan et Leprince



Hello,

Le 02 et 03 mai prochain aura lieu le petit mais néanmoins chaleureux festival de BD de Eurre, dans la Drôme.

Ce festival se veut familial.

Ayant intégré l’équipe d’organisation depuis peu, je me suis dit : « Mais quelle belle idée serait-ce de faire un petit article à son sujet ».

Me voilà donc plongé au cœur de l’action….

Commençons par les auteurs annoncés :


Juan (invité d’honneur)


Les éditions Mosquito seront présentes aussi.

Une liste plutôt hétérogène où il y en a pour tous les goûts tout en restant dans l’esprit familial et accessible pour la jeunesse.


Pour ma part je suis vraiment impatient de rencontrer certains auteurs tels que Jicé, Anais Depommier ou Virginie Greiner et Daphné Collignon…
 
Concernant les évènements, il y aura pour l’occasion :

–          Des ventes de BD neuves et d’occasion
–          Des ventes d’affiches

–          Des ateliers BD pour les enfants (le dimanche seulement)
–          Des expositions :
  • Des planches de l’invité d’honneur : Juan (il va y avoir du Paddock et de la 4L dans l’air…)
  • Des planches du jeune talent de cette année : Yoonseong Park (très prometteur!)
  • Des planches de dessin de presse et des caricatures du musée de la caricature en Ardèche (du village de Joyeuse), avec un dessinateur de presse présent pour l’occasion.
  • Des planches du concours scolaire de dessin sur le thème « la rentrée dans ma nouvelle classe »
–          Une buvette
–         Une tombola (avec de nombreux lots, et un premier prix de 10 BD et un
second d’une gravure de Hermann ! je me suis empressé d’acheter une
souche complète…lol)

–          La présence d’une association humanitaire « Partage et Soins » dans le but de créer des dispensaires au Népal
–          Repas Moules-frites-crêpes (le dimanche seulement, Miam !!!!)
–          Des tours de poneys pour les jeunes (le dimanche seulement)

Voici les membres de l’organisation du festival (Merci à tous pour leur accueil fort chaleureux !) et de l’association « Bulles en Drôme » :

Florent Manceaux, Président,

Pierre Girain, Vice-président,

Jean-Louis Brochier, Trésorier,

Pascale Manceaux, Secrétaire,

Laura verlaque, Secrétaire adjointe,

Et la longue liste de bénévoles (pas si longue au final….) : Noël Dupré, André Dupré, Titoff/Christian Ksavrelof, Jean-Luc Patonnier, Gilbert et Nadette Liabeuf, Gilles Brulat, Damien Lerouge et moi-même.
reunion 16 ème festival BD Eurre
le sujet de la presse locale à l’étude.
Et pour en connaître un peu plus sur leurs postes et leur enthousiasme, voici 3 interviews de membres.

Commençons par :

L’interview de Florent Manceaux

Quelle est ta profession ?
Délégué commercial… pour Dargaud, Dupuis, Urban comics, Le Lombard, Kana, Mosquito, Ankama….



Quel âge as-tu ?
39 ans (dont 14 de festival de Eurre… ça use).


Comment est géré le festival ?
Comme on peut. 🙂
Plus sérieusement : nous sommes une association loi 1901.


Quelle est ta fonction dans cette structure ?
Président (porteur de tables, faiseur de discours, balayeur, démonteur de chapiteau, porteur de cartons, buveur d’apéros …).


Comment est composée la structure gestionnaire ?
Comme toute association 1901, nous avons un bureau et des bénévoles.


Depuis quand participes tu à l’organisation de ce festival?
14
ans (bénévole à la deuxième édition, dans le bureau depuis la
troisième, président depuis la neuvième) … on se fait vieux mon bon
monsieur.


Qu’est ce qui a fait que tu te lances dans l’aventure ?
Au
départ l’amour de la BD, puis le plaisir de rencontrer des artistes et
enfin et surtout le plaisir d’organiser un évènement en bonne compagnie
(et je le pense, ce n’est pas du fayotage pour bénévoles !!!).


Peux-tu nous décrire les principales phases d’organisation pour un tel évènement ?
1/ mise au point de la liste d’auteurs.
2/organisation technique (hôtels, restaurations, animations, expositions,
transports, invitation des artistes) c’est la phase la plus longue.

3/ le festival en lui-même (montage et démontage compris).
4/ Bilan et remerciement aux artistes et bénévoles.


Quelle est ta phase préférée ?
Le
festival en lui-même pour le plaisir de voir le résultat d’un an de
travail ainsi que pour l’effervescence du moment et le plaisir qu’elle
apporte.


Et celle qui te plait le moins ?
L’après phase 4 que j’appelle aussi la phase déprime : c’est fini !!! SNIF !!!!


Quelle est selon toi la tâche la plus dure à réaliser dans l’organisation d’un festival ?
Pour
moi la chose la plus difficile est d’avoir une liste d’auteurs
équilibrée. Il faut que tous les publics y trouvent leur compte, qu’un
maximum de styles et de genres soient représentés et surtout n’inviter
que des auteurs qui seront dans le même esprit que nous : pas de star
système. Il faut également faire très attention à ne pas organiser un
festival qui ne soit que pour les fans éclairés. Ce n’est pas le but de
l’association. Nous faisons un festival pour faire découvrir la BD au
grand public, pas pour faire plaisir aux deux ou trois furieux que nous
pouvons être parfois. 🙂


Et la plus simple ?
L’apéro. 🙂


Quelles sont les contraintes lorsque l’on organise un tel festival (temps, investissement, familiale, déplacement etc..) ?
Il
faut y passer beaucoup de temps (et tout le temps), de concentration,
gérer en parallèle ses enfants, son travail et surtout sa femme. 🙂

Les déplacements (pour récupérer les expos par exemple) se font le soir après le travail.


Quelle est selon toi la particularité de ce festival BD ?
Il
ressemble plus à une fête de village qu’à un festival BD classique. Il y
a des poneys, de la musique et tout le monde peut manger sur place.


Une anecdote sur celui-ci?
Une
particularité : tous les ans une « tuile : plombs qui sautent, neige en
plein mois de mai, voiture d’auteur en panne, égouts bouchés, tempête de
vent et démontage de chapiteau en pleine nuit ….. », laquelle tu
préfères ?


Ton meilleur souvenir ?
J’en
ai plein, et ils concernent tous les cornichons et les blagues de mes
petits camarades concernant mon affection pour LES CORNICHONS !!!


Et ton pire (attention réponse délicate !)?
Lors du troisième festival je me suis trompé de gare de départ pour des auteurs venant de l’autre bout de la France.
Les
chauffeurs devant convoyer les artistes ont été obligés de monter
jusqu’à Lyon pour pouvoir rattraper le seul train qui faisait le trajet :
3 heures d’angoisse (à Eurre le portable ne passait pas encore) et un
aller-retour Lyon pour les chauffeurs.


Quel type de BD aimes-tu ?
Je
lis de tout : franco-belge, comics et quelques mangas. Du moment que
l’album réussit le pari de vous faire voyager, ça me va. J’ai la chance
de travailler dans le milieu de la BD, ça ouvre l’esprit à de nouvelles
formes de récits et de nouvelles expériences graphiques.


Ton auteur BD préféré (scénariste et dessinateur)?
JOKER !!!
Langue
de bois : il m’est difficile de déterminer quel est mon artiste
préféré, tant j’admire tous les talentueux auteurs qui nous ont fait le
plaisir de leur présence sur notre salon. 🙂


Celui que tu admire le plus (peut être différent du premier) ?
Jean-Claude FOURNIER : j’admire comme beaucoup son travail et son parcours. Mais ce que je préfère chez lui c’est : lui. Ce type fût élève de Franquin,
il a côtoyé Tilleux, Peyo, Roba et je l’ai trouvé en train de démonter
des tables sur le festival !! Il a formé toute une génération
d’illustres artistes et il est venu me voir pour que je lui présente une
jeune fille qui sortait de l’école d’art. Il voulait connaitre sa
technique de mise en couleur. Mr Fournier est un monstre sacré, bourré
d’humilité et de gentillesse, la classe.


Si
tu devais rapprocher un scénariste et un dessinateur pour réaliser ta
BD idéale, quelle serait ta paire d’auteurs et sur quel thème ?

Frank GIROUD et Marie TERRAY pour une histoire d’amour dans les années 30/40.
*(pour Frank Giroud voir la chronique de Azrayen)


Quels sont les auteurs que tu aimerais particulièrement voir sur les futures éditions du festival ?
Paul CAUUET, BATEM, Jordy LAFEBVRE, Michel PLESSIX, Juanjo GUARNIDO, Loïc JOUANNIGOT, Alexis DORMAL, Florent MAUDOUX, Sébastien VASTRA, ZEP, Florence CESTAC, tous nos anciens jeunes talents avec leurs albums, Aurélie NEYRET, Jean-Charles KRAEHN, Jim LEE et plein d’auteurs pour la jeunesse …… on a le droit de rêver non ??!!


Une (et 1 seule) BD à recommander ?
Tintin : les bijoux de la Castafiore. 🙂


Quel regard portes-tu sur le monde de la BD et les évènements actuels (sur les conditions des auteurs etc…) ?
La
BD comme le cinéma ou la musique est devenue un business. Il faut tout
faire pour préserver le côté artistique tout en permettant aux auteurs
d’en vivre, ce n’est pas gagné. C’est tout un marché qui change depuis
une dizaine d’années. Cette mutation bénéficie de la loi sur le prix
unique du livre, mais la fameuse « surproduction » fait beaucoup de mal.
Pour ne pas perdre de parts de marché les éditeurs produisent de plus en
plus ce qui oblige le libraire et le lecteur à faire un travail que
l’éditeur aurait dû faire avant : le tri. Malheureusement cela se fait
très souvent au détriment de l’artiste qui a passé un an ou plus sur sa
table de travail.

Ça plombe l’ambiance à la fin du questionnaire, ça !!!!!
16eme festival Bulles en Drôme
ça bosse dur…
Celui de Jean-Louis Brochier :

Quelle est ta profession ?
Retraité.



Quel âge as-tu ?
62 ans.


Quelle est ta fonction dans cette structure ? 
Trésorier.


Depuis quand participes-tu à l’organisation de ce festival?
Depuis 2003, soit 12 festivals (depuis la 5eme édition).


Qu’est ce qui a fait que tu te lances dans l’aventure ?
Pour
la passion de la BD et parce que j’aime faire du bénévolat. J’ai
pratiquement toujours été bénévole pour des associations sportives ou
culturelles (Gym, basket, baseball, foire de valence etc…).


Peux-tu nous décrire les principales phases d’organisation pour un tel évènement?
1/ Recherche de la liste d’auteurs.
2/ Organisation technique.
3/ Coordination des tâches.
4/ La mise en place du festival et son déroulement.
5/ L’après festival.


Quelle est ta phase préférée ?
La recherche d’auteurs (la plus passionnante).


Et celle qui te plait le moins ?
L’exécution du festival synonyme de fin…


Quelle est, selon toi, la tâche la plus dure à réaliser dans l’organisation d’un festival ?
Le
relationnel au sens le plus large du terme. Gérer les relations avec
les auteurs, les bouquinistes, le public, les officiels etc… Il faut
avoir le poids pour tenir les pressions…


Et la plus simple ?
La mise en place (physiquement parlant) du festival.


Quelles sont les contraintes lorsque l’on organise un tel festival (temps, investissement, familiale, déplacement etc..) ?
La logistique est un aspect compliqué pour un festival.


Quelle est selon toi la particularité de ce festival BD ?
Ce festival est pour moi un festival chaleureux et surtout familial.


Une anecdote sur celui-ci?
Une
anecdote sur la logistique. Il nous est arrivé, une année, de commander
environ 30 Kg de nougat au lieu de 3 Kg initialement prévu pour faire
des cadeaux aux auteurs. Autant dire que nous avons profité pendant un
bon bout de temps de ce nougat… 😉


Ton meilleur souvenir ?
Un jeune talent, à l’époque, que nous avions invité : Marie Terray.
Cette auteure m’a marqué par sa timidité, sa gentillesse et sa
générosité. Elle voulait toujours nous aider alors que nous lui
demandions seulement d’assurer les dédicaces…


Et ton pire (attention réponse délicate..)?
Le
déplacement de tout le comptoir librairie, le soir, pour libérer la
place de la salle des fêtes afin de pouvoir y installer la salle de
dîner…


Quel type de BD aimes-tu ?
Tout type de BD excepté les mangas qui ne sont vraiment pas mon truc…


Ton auteur BD préféré (scénariste et dessinateur)?
Hermann que je lis depuis mon enfance. J’aime son style et son dessin.


Celui que tu admire le plus (peut être différent du premier) ?
J’en
admire plusieurs mais particulièrement Mezzo pour son graphisme en noir
et blanc vraiment touchant, mais aussi Auclair ou Franz pour leurs
dessins et leurs splendides coups de crayon.


Si
tu devais rapprocher un scénariste et un dessinateur pour réaliser ta
BD idéale, quelle serait ta paire d’auteurs et sur quel thème ?

Fabien Nury, pour sons sens aigü de la narration et de la description avec le dessin de Steve Cuzor.


Quels sont les auteurs que tu aimerais particulièrement voir sur les futures éditions du festival ?
Mezzo, Jacques Terpant et/ou Mathieu Lauffray.


Une (et 1 seule) BD à recommander ?
Love in vain.


Quel regard portes-tu sur le monde de la BD et les évènements actuels (sur les conditions des auteurs etc…) ?
Il
y a aujourd’hui trop de parutions. Un certain mépris des auteurs par
les maisons d’éditions se fait sentir, ce qui aboutit donc souvent à une
non reconnaissance du travail laborieux effectué.
reunion festival BD Eurre
Réunion, réunion…
Et enfin celui de Pierre Girain :

Quelle est ta profession ?
Je suis boulanger-pâtissier.



Quel âge as-tu ?
Je vais sur mes 36 ans.


Quelle est ta fonction dans cette structure ? 
Je suis le vice-président depuis cette année.


Depuis quand participes-tu à l’organisation de ce festival?
Depuis 2006 comme bénévole et 2009 dans l’association.


Qu’est ce qui a fait que tu te lances dans l’aventure ?
Mon intérêt à m’investir dans mes passions et l’accueil que j’ai eu avec les organisateurs de l’époque.


Peux-tu nous décrire les principales phases d’organisation pour un tel évènement?
1/ Trouver une date,
2/ Une salle,
3/ Un auteur pour l’affiche,
4/ Des auteurs,
5/ Des expos,
6/ Des financements,
7/ Préparer la commande de livres,
8/ Gérer les transports et l’hébergement des auteurs,
9/ Organiser le concours scolaire,
10/ Travailler sur la communication.
Quelle est ta phase préférée ?
Mon point préféré la préparation du concours scolaire.


Et celle qui te plait le moins ?
Le moins intéressant est le démarchage des sponsors.


Quelle est, selon toi, la tâche la plus dure à réaliser dans l’organisation d’un festival ?
Le plus dur est la course aux subventions (merci à Pascale)


Et la plus simple ?
L’organisation des repas.


Quelles sont les contraintes lorsque l’on organise un tel festival (temps, investissement, familiale, déplacement etc..) ?
Effectivement il y a régulièrement des réunions, il faut se déplacer
dans d’autres festivals fréquemment pour obtenir de nouveaux contacts
avec les auteurs etc…


Quelle est selon toi la particularité de ce festival BD ?
Je pense que notre particularité est l’ambiance familiale qui règne sur le site pendant la durée du festival.


Une anecdote sur celui-ci?
Un petit clin d’œil à un collectionneur qui, en voyant une BD en
vente à la librairie, me demande, tout content, si l’auteur est présent.
Et
quand je lui dis que non, il me regarde est me dit que de toute façon le
livre n’est pas terrible et qu’il n’aime pas l’auteur.

Pour moi et mon sentiment de solitude pendant quelques secondes.


Ton meilleur souvenir ?
L’accueil que m’ont fait les auteurs pour le 10eme festival quand on leur a
remis, à chacun, une médaille en chocolat en hommage à la carrière de Felix Molinari.


Et ton pire (attention réponse délicate..)?
Rien ne vient à l’esprit pour l’instant. 😉
Quel type de BD aimes-tu ?
Je suis bon public, je lis du Franco-Belge, du manga, en passant par le comics, et pour finir avec quelques indépendants.


Ton auteur BD préféré (scénariste et dessinateur)?
Scénariste : Warren Ellis
Dessin : Mathieu Lauffray
Celui que tu admire le plus (peut être différent du premier) ?
Jean Van Hamme.


Si tu devais rapprocher un scénariste et un dessinateur pour réaliser ta BD idéale, quelle serait ta paire d’auteurs et sur quel thème ?
Je ne serais pas contre un duo Lupano / Swolfs.
Quels sont les auteurs que tu aimerais particulièrement voir sur les futures éditions du festival ?
Bec, Lupano, Boucq, Carrere, Swolfs, Van Hamme, Franck, Rosinsky, Herenguel, Alan Moore, Guarnido, Loisel, Manu Larcenet, etc…


Une (et 1 seule) BD à recommander ?
Un vrai coup de cœur pour le combat ordinaire.


Quel regard portes-tu sur le monde de la BD et les évènements actuels (sur les conditions des auteurs etc…) ?

Malheureusement le 9ème art attire des richissimes collectionneurs
d’art qui spéculent sur la valeur du travail des auteurs, ce qui pousse à
croire, à la grande majorité de la population dont le gouvernement fait
partie, que tous les auteurs de BD roulent sur l’or, ce qui est loin d’être
le cas.
Du coup, je comprends le mouvement des auteurs et je les soutiens sincèrement.
Enfin après ces intéressants entretiens, revenons à nos moutons.

En début d’organisation (environ au mois d’Octobre de l’année N-1), un planning de réunions est établi afin de se tenir à jour des avancées.
 
Des fréquences de réunions toutes les 2 semaines dans un premier temps, puis au fur et à mesure que la date fatidique approche, les réunions se font plus rapprochées (toute les semaines) jusqu’à donner le coup de bourre final.

Malgré tout cela, tout se déroule dans la bonne ambiance et le respect de chacun, avec de nombreuses boutades et anecdotes ressortant au profit et/ou versus quelques individualités.
 
Tout reste cependant très bon enfant et la rigolade est de mise. 
La convivialité est vraiment au rendez-vous et les soirées se terminent souvent autour d’une galette, d’un gâteau ou d’un verre de bière.

Pour l’occasion, j’y ai découvert de très bonnes bières locales (la Bière de la pleine Lune de Chabeuil, dans la Drôme) dont les étiquettes ont été dessinées par un habitué du festival : Mr Fabien Lacaf (Voir l’article sur les amants de l’Oisans)



Et pour la petite anecdote, je suis arrivé le soir où l’équipe fêtait la galette des rois… j’ai bien mangé et j’ai longtemps espéré que ce soit comme cela chaque soir de réunion…

16eme édition de Bulles en Drôme
Une bonne bière à déguster
etiquette de Fabien Lacaf
Une belle étiquette signée !

Le choix des auteurs est la première étape de l’organisation du festival.

Elle est la plus passionnante mais pas la plus simple.

Elle remplit d’espoir ces fondus du 9eme art lorsque la liste est déterminée.

Les invitations sont ensuite envoyées en redoutant évidement les réponses négatives.

Je suis arrivé dans l’organisation peu après le choix et les invitations envoyées aux auteurs.
Cependant, l’équipe a accepté avec plaisir mes propositions d’auteurs à inviter.

Excepté l’adorable scénariste Mady qui était partante d’entrée de jeu, tous les auteurs que j’ai  sollicités ont donc gentiment refusé l’invitation. Hélas, Mady ne souhaitait pas se présenter au festival sans partenaire dessinateur… 

(PS : Je tiens à remercier tous les auteurs et leurs mots doux. Certains très sympathiques par ailleurs…).


J’ai donc reçu de nombreuses réponses négatives mais toutes plus sympathiques les unes que les autres.

Je ne résiste pas à vous mettre le visuel reçu lors de la réponse du très talentueux dessinateur de Fox Boy  aux éditions Delcourt : Laurent Lefeuvre.

Joyeuse Année 2015
Vœux de Fox Boy
Ou bien, aussi, cette réponse reçue, simplement marrante  :

« Salut Yann !
Oui, votre nom ne m’est pas inconnu : Sans doute passez-vous de temps à autre par ici, et vous risquez même à liker de temps en temps, non ?
Merci beaucoup pour l’invitation, la Drôme est un département magnifique que j’aimerais vraiment mieux connaître (comme pas mal d’endroits, à vrai dire), seulement (et là vous sentez que je ne vais malheureusement pas pouvoir aller dans votre sens), je suis déjà pas mal sollicité en ce moment, y compris fin avril et en mai, sur d’autres festivals.
De plus, je fêterai mes 38 balais le 4, et il y a fort à parier que ma femme y place comme à son habitude, une de ces fêtes « surprise » avec copains à la clé.
Je suis donc bien désolé de ne pouvoir répondre à votre aimable invitation (pour cette fois-ci en tout cas).
Merci néanmoins d’avoir pensé à moi !
A bientôt, et en ces drôles de temps, je vous souhaite une excellente année 2015 ! »



Qui dit festival BD, dit évidemment belle affiche ! 


Chaque année, l’invité d’honneur réalise l’affiche.

La réalisation de celle-ci est un des points clés du festival.

Elle doit attirer l’œil, être agréable, abordable par tous (notamment pour un festival familial) et donner envie de venir.

Cette année, le sympathique dessinateur Juan s’est remarquablement mis à l’œuvre.

Crayonné, encrage et couleur se sont succédé et furent régulièrement soumis à l’avis de l’équipe. 



Les débats étaient presque unanimes : un petit « on est Charlie » par-là, un autre ici, le sapin est trop gros (pas d’unanimité sur ce coup-là, et encore moins de l’auteur) etc…

Au final, je dois dire que cette affiche, et bien… elle claque !!!


Affiche 16eme festival BD Bulles en Drôme
L’affiche GÉANTE !!!!!
Affiche fomrat luxe 16eme festival BD de Bulles en Drôme
une autre belle affiche !!

Organisation, logistique, coordination des tâches :

La phase la plus compliquée et paraissant parfois « désordonnée » pour un novice en l’affaire est celle de la planification, la logistique et la coordination des tâches.

A chaque réunion tout va très vite en regard de l’ampleur de l’ordre du jour.



Je me suis souvent trituré les méninges pour raccrocher les wagons, et ou comprendre l’objet d’une discussion.

On sent bien que l’équipe est rodée !
Des tâches telles que le choix du libraire et des différents exposants, l’inventaire des auteurs ayant répondus et ceux dont nous attendons la réponse (et c’est là que l’on s’aperçoit que des auteurs il y en a vraiment, mais alors vraiment beaucoup ! et même quelques-uns que l’on ne soupçonnerait même pas… et, en même temps, on y découvre aussi de superbes BDs ! J’y ai découvert, par exemple, une BD magnifique de Jicé : « L’âge des corbeaux »…), les recherches des jeunes talents prometteurs (celui de cette année a un style graphique vraiment remarquable !).

On passe de longs moments à débattre pour choisir les expositions, les associations à représenter, pour choisir les partenaires, rechercher des lots de tombola etc…


Aurais-je pu imaginer un jour qu’il fusse aussi compliqué d’organiser et de budgétiser les repas des auteurs et les choix de la carte pour la buvette ! 

Et c’est tout aussi compliqué avec le logement et le transport des auteurs !

Mais le casse-tête ne s’arrête pas là : l’organisation et l’assignation des tâches du jour « J » à tous les bénévoles ! Comment peut-on planifier cela ? « un tel fera les entrées de telle heure à telle heure, celui-ci sera de permanence à la salle X pour garder l’exposition de telle heure à telle heure, les barmans seront M. X et Mme Y pour ces jours-là, il faut quelqu’un pour aider aux crêpes etc… », ça fuse de tous les côtés ! 


Un vrai sac de nœuds !



Chapeau bas mesdames les secrétaires…


Et je dois dire que l’équipe a été sympa avec moi cette année (pas de bizutage ?), je suis de renfort pour aider le libraire le dimanche matin ainsi qu’au service des repas des auteurs le midi et aussi certainement le « taxi d’auteurs » de la gare de trains au festival. 


Ces tâches ne sont pas les plus ingrates… (Enfin je crois…)


Ça reste hyper motivant et, au final, chacun possède plus ou moins son domaine « d’expertise ».

Cette équipe est redoutable d’efficacité… 

Les années d’expérience parlent d’elles-même !

Vu de ma fenêtre de novice, c’est très impressionnant !


Pour ma part, je me suis chargé aussi d’une grande partie de la communication.

Celle-ci passe par tous les canaux possibles

–          Sites internet spécialisés dans les agendas culturels et sportifs, spécialisés en BD, les éditeurs de livres/BD, etc… ,
–          Radios et TV,
–          Affichage commerces, organismes publiques etc..,
–          Banderoles,
–          Presse (articles dans les hebdo/quotidiens régionaux),
–          Bouche à oreille,

–          Réseaux sociaux,
–          Etc…

Le travail est long, et est à réaliser dans un délai court afin de mettre le festival en visibilité le plus rapidement possible. Cette communication est réalisée dès que l’affiche et les flyers sont imprimés soit environ 1 mois et ½ avant la date.



Et bien si j’avais su que ce travail était aussi chronophage… Pffffiou…. J’en ai encore des sueurs !

Et évidement, les entretiens radios et/ou tv ne se font que sur des horaires où chacun travaille…. encore un sacré casse-tête…


Et c’est sans compter aussi sur les « sans scrupules » qui cherchent à s’enrichir en proposant une annonce payante…etc…



Elle peut s’accompagner parfois aussi d’un petit concours (comme celui réalisé du 10 au 19 avril sur le site 7BD…).


L’association organise aussi, dans le cadre du festival et régulièrement au cours de l’année, des expositions.


Outre les expositions citées précédemment dans le cadre du festival, Bulles en Drôme a organisé par ailleurs une exposition sur le travail d’Anais Depommier et Mathilde Ramadier pour la sortie de la BD « Sartre » à la librairie de Chabeuil, mais aussi une exposition sur Loriol des travaux de Bérik pour les bds « Sylvain et Sylvette ».

Et pour organiser tout cela, il a fallu courir pour récupérer les planches et les amener dans les locaux des expositions !! Encore une sacré organisation dévoreuse de temps et de disponibilité !


Réunion Festival BD Bulles en Drôme
Toujours aussi sérieux…
La particularité de ce festival est aussi d’accueillir chaque année une association à but humanitaire.


Cette année, il s’agit de l’association « Partage et soins » de Saulce-sur-Rhône, qui sera aux côtés du festival.


Nous avons eu le plaisir de rencontrer les responsables….


Que d’émotions lorsqu’elles nous ont décrit leur implication et leur but !!!


« Partage et Soins » est une association humanitaire dont le but est de récolter des fonds et apporter un soutien aux Népalais pour créer des dispensaires.


Elle travaille en partenariat avec le « Jhumlawang Village Foundation » car au Népal, les associations ne sont que des bailleurs et tout appartient de droit aux népalais.


Les Népalais subissent la diaspora, mais par nécessité. Ceux-ci s’en vont à l’étranger pour du travail et de meilleurs revenus. Mais la solidarité népalaise est telle que tout individu originaire d’un village Népalais ayant migré à l’étranger verse une cotisation à la fondation du village pour aider les résidents.


Le récit de ces humbles femmes nous a donné une vraie douche froide !! Ce fut vraiment très passionnant et instructif !


Pour quelques infos retenues, le village de Jhumlawang se trouve à 3 jours de bus + 3 heures de marche, de Katmandou, donc pour les soins de ses habitants c’est plutôt difficile !


De plus le village est difficile d’accès à 2500 mètres d’altitude environ, sans électricité, sans eau potable etc… Lorsqu’une mission humanitaire de soins est réalisée, les médecins consultent environ 300 personnes sur 3 jours… Des personnes provenant de toute la région… à pied, portant souvent leurs vieux ainés sur le dos, à travers la montagne… des surhommes !!!


Respect…


Merci donc à Partage et soins pour ces merveilleux témoignages !


J’espère vraiment que nous allons pouvoir vous aider au travers de notre singulier monde de la BD…


Et maintenant des petites vues de l’intérieur :

Ciao
Yann

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Yanndallex
Yanndallex
Je suis évidemment un passionné de BD depuis ma jeunesse. Un malheureux accident de vélo ma valu quelques jours d’hospitalisation. Ainsi ma famille, pour me faire passer le temps à l’hopital, m’offrit des exemplaires de la série des Tuniques Bleues. Cette série a été une révélation ! J’étais émerveillé de pouvoir lire des histoires humoristiques liées à des évènements dramatiques (la guerre de sécession, le racisme etc…). Je me régalais à suivre les aventures de mon personnage favori le caporal Blutch. Puis vint la pleine adolescence pour découvrir des séries plus sérieuses, ou toujours humoristiques, d’héroïque fantasy, SF ou policières (XIII, Thorgal, la quête de l’oiseau du temps, le grand pouvoir du Chninkel etc…). J’y ai découvert ainsi des styles graphiques plus travaillés, détaillés, réalistes, poétiques etc… une deuxième révélation pour m’ouvrir progressivement à la bd adulte. A ce jour j’aborde chaque nouvel ouvrage comme une surprise, une promesse d’une belle histoire, que l’on aime, ou que l’on n’aime pas. J’ai pris conscience au cours des années qu’une histoire illustrée de 48 pages, ou plus, n’était pas si facile à créer de manière scénaristique mais surtout graphiquement. Le talent n’est pas inné, et à chaque vignette, je contemple d’autant les années de travails des auteurs. J’admire les techniques graphiques (que je ne soupçonne parfois pas du tout), les choix de couleurs ou du noir et blanc, le travail sur les mises en lumière, la conception des mises en scène, le choix des plans, des effets, des perspectives, le découpage élaboré, les transitions des plans séquences etc… Bref mon œil s’est avisé, mais je n’en reste pas moins admiratif du travail réalisé et des sacrifices réalisés par chaque artiste pour offrir du plaisir à son lectorat, et cela même si l’histoire ne m’a pas forcément plu. J’aime aussi souvent à chercher d’où a pu venir l’idée de l’histoire, très souvent inspirée de fait divers, ou de l’histoire avec un grand H. Je suis aussi toujours émerveillé par la diversité des sujets traités par ce média. Cette disparité permet des livres souvent très intimes avec des témoignages poignants et durs, mais aussi de s’enrichir culturellement, s’ouvrir à des expériences inattendues, parfois loufoques et hilarantes, etc… Et elle nous promet encore de grande œuvres !!

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